Jeux olympiques : une prime de 65 000 euros pour une médaille d’or
La XXXIIe olympiade de l’ère moderne aura lieu au Japon du vendredi 23 juillet au 8 août 2021. Les Jeux olympiques d’été de Tokyo, initialement prévus en 2020, ont, en effet, été reportés du fait de la pandémie de Covid-19. Près de 378 athlètes français y participeront. En cas de podium olympique, ces derniers recevront une prime versée par l’État d’un montant de :
- 65 000 euros pour une médaille d’or,
- 25 000 euros pour une médaille d’argent,
- 15 000 euros pour une médaille de bronze.
Ces primes, imposables, ont fait l’objet d’une revalorisation depuis les Jeux olympiques d’hiver de 2018 : +30 % pour l’or, +25 % pour l’argent et +15 % pour le bronze.
Ces primes sont les mêmes pour toutes les disciplines et concerneront également les athlètes engagés aux Jeux paralympiques qui auront lieu du 24 août au 5 septembre.
Afin de récompenser les entraîneurs des athlètes médaillés, les différentes fédérations toucheront également une prime d’un montant de :
- 35 000 euros pour une médaille d’or,
- 15 000 euros pour une médaille d’argent,
- 8 000 euros pour une médaille de bronze.
Des sportifs au niveau de vie largement inférieur à celui des stars du football ou du basket-ball
Les sportifs olympiques peuvent, outre ces primes éventuelles en cas de médaille, toucher des aides de la part de leur fédération ou des revenus liés au sponsoring. Les revenus totaux de certains sportifs peuvent ainsi atteindre des montants mirobolants.
Par exemple, Rudy Gobert, l’une des stars de l’équipe de France de basket-ball engagée à Tokyo, est l’un des sportifs les mieux rémunérés au monde avec un salaire annuel, versé par son équipe, le Jazz de l’Utah, de plus de 26 millions de dollars (soit environ 22 millions d’euros).
Toutefois, pour la majorité des sportifs olympiques, la première bataille à remporter avant même de disputer les Jeux est celle de leur financement. En effet, pour nombre d’entre eux, la pratique sportive ne génère pas suffisamment de revenus pour vivre. Un reportage de Complément d’enquête avait ainsi révélé que près de la moitié des athlètes français engagés aux Jeux olympiques de Rio en 2016 vivait sous le seuil de pauvreté et gagnait donc moins que 60 % du revenu médian, soit à cette époque 987 euros par mois.
En réalité leur niveau de vie était supérieur car les athlètes de haut niveau sont généralement remboursés de leurs frais de logement et de nourriture.
Dans ces conditions, il est de plus en plus courant pour les sportifs de lancer des campagnes de financement participatif afin de collecter, directement auprès du public, les fonds nécessaires à la préparation et au voyage.
La pandémie de Covid-19, en causant le report des Jeux d’une année, a aggravé la situation. En effet, de nombreux contrats de sponsoring prenaient fin en 2020 et ont, pour la plupart, été renégociés à la baisse. Consciente des difficultés d’une partie des sportifs français engagés aux Jeux olympiques, l’Agence nationale du sport a décidé d’allouer une prime ponctuelle de 4 000 euros. Cette dernière concerne tous les athlètes sélectionnés pour les Jeux de Tokyo, dont les revenus annuels sont inférieurs à 40 000 euros, soit environ un tiers du contingent français.
Les Jeux de Tokyo parmi les plus coûteux de l’histoire
Le coût de l’organisation des Jeux olympiques de Tokyo devrait atteindre près de 13 milliards d’euros. Il inclut des dépenses supplémentaires, de l’ordre de 2,3 milliards d’euros, liées au report des Jeux, initialement prévus en 2020, et aux mesures sanitaires adoptées pour limiter la propagation du Covid-19.
Selon une étude de chercheurs de l’Université d’Oxford, il s’agirait des Jeux olympiques d’été les plus coûteux de l’histoire, devant ceux de Londres 2012 dont le budget atteignait 12,2 milliards d’euros.
Les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014 détiennent, quant à eux, le record absolu avec un coût estimé à près de 18 milliards d’euros.