Reprise économique en zone euro au deuxième trimestre 2021
Le produit intérieur brut (PIB) a progressé, en volume, de 2 % au cours du deuxième trimestre 2021 au sein de la zone euro selon des données publiées la semaine dernière par Eurostat. Cette hausse fait suite aux reculs de 0,4 % et 0,1 %, synonymes de récession, enregistrés respectivement pendant le quatrième trimestre 2020 et le premier trimestre 2021.
L’évolution d’une grandeur économique exprimée en volume neutralise la variation des prix, c’est-à-dire l’inflation. Ainsi, la croissance économique d’un pays s’évalue à partir de l’évolution du PIB en volume, également appelé PIB réel.
Le Portugal enregistre la plus forte hausse en termes de PIB au cours du deuxième trimestre : + 4,9 %. Suivent ensuite l’Autriche (+ 4,3 %), la Lettonie (+ 3,7 %), l’Espagne (+ 2,8 %) et l’Italie (+ 2,7 %). L’Allemagne et la France ont, quant à elles, connu une reprise moins forte : + 1,5 % et + 0,9 %.
Des niveaux d’activité économique encore inférieurs à ceux d’avant-crise
Malgré la reprise économique enregistrée au cours du deuxième trimestre 2021, la zone euro n’a pas effacé toutes les conséquences de la crise économique déclenchée en mars 2020 par la pandémie de Covid-19. Plus précisément, le niveau d’activité économique est actuellement inférieur, dans la quasi-totalité des pays de la zone euro, à celui de fin 2019.
Alors que l’activité économique aux États-Unis a d’ores et déjà dépassé son niveau de fin 2019, le PIB de la zone euro demeure inférieur de plus de 2,5 % au niveau qui était le sien avant la crise. L’Espagne apparaît ici comme l’économie la plus touchée par les conséquences de la crise : l’activité économique n’y représente que 93,2 % de son niveau de fin 2019. La France est dans une situation intermédiaire : le PIB y affiche un recul de 3,3 % par rapport au quatrième trimestre 2019.
La Lituanie fait, seule, figure d’exception : le PIB lituanien est, en effet, actuellement supérieur de 1,5 % à son niveau d’avant crise.
Un indice permet de suivre l’évolution de la valeur d’une variable économique à partir d’une référence établie, appelée base et normalisée à 100. Ainsi, si l’indice dépasse 100, cela signifie que la variable a crû au cours de la période étudiée. Inversement, un indice inférieur à 100 traduira une diminution cette variable.