Prêt à taux Zéro (PTZ) : une aide à l’accession à la propriété
Pour aider les ménages à devenir propriétaires de leur résidence principale, le PTZ (prêt à taux zéro) a été créé en 1995. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un crédit immobilier sans intérêt. Il intègre une période de « différé d’amortissement » (variable de 5 à 15 ans selon vos revenus) qui permet d’alléger les charges en début d’opération, puis une phase de remboursement (maximum de 25 années au total). Il est toujours accordé en complément d’autres crédits (prêt bancaire, crédit d’épargne logement, prêt conventionné…). S’il s’agit d’un bien ancien, les travaux doivent représenter 25 % de l’opération. Et le montant maximum de ce prêt ne peut excéder 40 % du coût de l’opération.
Les intérêts sont pris en charge par l’Etat, mais vous devez toujours payer la prime d’assurance emprunteur.
Une demande qui s’essouffle
En 2020, la production totale de PTZ s’est établie à 66 732 prêts, dont 79 % dans le neuf, 17 % dans l’ancien et 3 % en logements HLM, pour un montant prêté global de 3,5 Mds€. Un chiffre en forte baisse de plus de 28 %, qui s’explique par les effets de la crise sanitaire et un durcissement des conditions d’octroi, mais également par une « moindre attractivité du produit lui-même dans le contexte d’effondrement des taux ». Selon la SGFGAS (Société de Gestion des Financements et de la Garantie de l’Accession Sociale à la propriété), le taux d’aide du PTZ (rapport entre les intérêts non payés au montant total d’opération), a été divisé par 2 en 2020 (de 4 % à 2 % en moyenne).
PTZ : les plafonds de ressources
Selon le quotient familial du ménage et du lieu d’acquisition, il faut respecter un plafond de revenu variant entre 24.000 € et 37.000 € pour une part de coefficient familial.
Vous pouvez facilement réaliser une simulation sur le site de l’ANIL pour estimer le prêt auquel vous avez droit, en renseignant la ville, votre revenu fiscal de référence, le nombre de personnes vivant au foyer et le coût de l’opération envisagée.
Le montant des ressources à prendre en compte est celui de l’année N-2. La loi de finances pour 2020 prévoyait d’appliquer la méthode d’observation « en temps réel » des revenus, mais ce projet a été abandonné.