Le 02 novembre 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé sur Facebook la mise en place d’un nouveau dispositif d’accompagnement et d’aide pour les jeunes éloignés du marché de l’emploi, faisant suite à une promesse faite lors de l’allocation présidentielle le 12 juillet 2021.
Le nouveau « contrat d’engagement jeune » devrait entrer en vigueur en mars prochain. Il a pour objectif de permettre à plus de 400 000 bénéficiaires en 2022 de trouver un emploi rapidement. Ce nouveau dispositif sera doté d’un budget de 550 millions d’euros, uniquement sur l’année 2022. L’amendement portant sur la dotation de ce contrat d’engagement jeune est discuté devant le Parlement dans le cadre du vote du projet de loi de finances pour 2022.
Un engagement dans un parcours vers l’emploi
Le contrat engagement s’adresse aux jeunes âgés de 18 à 25 ans qui sont depuis plusieurs mois sans formation, ni emploi, ni en études.
Le jeune doit s’adresser à une Mission locale, une agence Pôle emploi ou un opérateur (collectivité ou association) impliqué dans l’insertion professionnelle des jeunes. Il s’engage à suivre un programme d’accompagnement de 15 à 20 heures par semaine, sur une durée de 12 mois maximum, pouvant être portée à 18 mois sous conditions, avec la réalisation d’activités définies avec un conseiller référent, qui accompagnera le jeune jusqu’à son insertion professionnelle.
Les activités d’accompagnement proposées sont celles accessibles avec le plan « 1 jeune 1 solution » : formation qualifiante, stage en entreprise, mission d’utilité sociale, contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, école de la deuxième chance…
Une allocation sous conditions, en contrepartie d’engagement
Le jeune pourra percevoir une allocation pouvant aller jusqu’à 500 € par mois, sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activités faites.
Cette allocation peut être diminuée, voire annulée, si le jeune dispose d’une autre source de revenu (par exemple l’allocation de retour à l’emploi versée par Pôle emploi), le cumul de revenus ne devant pas dépasser 500 euros.
Quelle place pour le contrat d’engagement jeune au regard des dispositifs existants ?
En début d’année, le projet de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, était de créer une garantie jeunes universelle, qui aurait concerné plus de bénéficiaires (travailleurs précaires, étudiants…). Mais pour des raisons budgétaires, le dispositif a été restreint et recentré sur les jeunes les plus éloignés de l’emploi.
Le contrat d’engagement présenté début novembre ne crée pas un nouveau droit mais tend à refondre deux dispositifs d’aide aux jeunes déjà existants : la Garantie jeune, mise en œuvre par les Missions locales, et l’accompagnement intensif des jeunes (AIJ), conduit par Pôle emploi.
Le contrat d’engagement jeune n’est pas un « RSA jeunes », qui aurait profité à ceux ne pouvant justifier d’une activité professionnelle. Ceci a été écarté par le gouvernement pour éviter de promouvoir l’assistanat.
Un « revenu de solidarité jeune » testé dans le Grand Lyon
La Métropole de Lyon propose aux jeunes de 18 à 24 ans, qui ne bénéficient pas des dispositifs RSA, Garantie jeunes ou autres, sans soutien financier familial et qui ne sont pas étudiants, le Revenu Solidarité Jeunes. Il s’agit d’une aide financière de 400 euros par mois maximum, sur 24 mois au plus, complétée par un dispositif d’accompagnement personnalisé.