Principales avancées de la COP 26
La COP 26 (pour 26e conférence des parties) s’est tenue du 1er au 12 novembre à Glasgow. Au cours de cette conférence internationale organisée par les Nations Unies, les négociations entre les représentants de plus de 190 pays ont abouti à l’adoption de plusieurs promesses d’engagement visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc à limiter l’ampleur du réchauffement climatique.
Principales annonces issues de cette COP 26
- Lutte contre la déforestation : des représentants d’une centaine de pays contribuant pour près de 85 % à la déforestation à l’échelle mondiale, dont les États-Unis, la Chine et la France, se sont engagés à limiter la déforestation d’ici 2030 ;
- « Pacte global pour le méthane » : ce pacte signé par une centaine de pays, dont le Canada, les États-Unis et les États membres de l’Union européenne, vise à réduire les émissions de méthane, l’un des principaux gaz à effet de serre, de 30 % d’ici 2030. Ce pacte ne réunit que 40 % des émetteurs de méthane – la Chine, la Russie et l’Inde en étant notamment exclus –, mais constitue une première du genre concernant ce gaz à effet de serre ;
- Neutralité carbone : certains pays ont, en outre, annoncé un objectif de neutralité carbone. C’est le cas par exemple de l’Inde qui s’est engagée à atteindre zéro émission nette d’ici 2070 ;
- Abandon progressif du charbon : plusieurs pays, dont le Canada et la Pologne, ont affirmé vouloir abandonner le charbon d’ici 2030 (2040 pour d’autres) et développer les énergies renouvelables. L’absence de pays parmi les principaux consommateurs de charbon, comme les États-Unis et la Chine, limitera toutefois l’impact de cet engagement.
La prochaine COP – la COP 27 – aura lieu du 7 au 18 novembre 2022 en Egypte.
Objectif d’une hausse des températures de +1,5°C inatteignable
Si la COP 26 a permis certaines avancées notables et le renforcement de la coopération internationale en matière de lutte contre le réchauffement climatique, certains scientifiques notent, d’ores et déjà, que cela ne sera pas suffisant pour limiter la hausse des températures à +1,5°C.
Selon une estimation publiée à l’issue de la COP 26, prenant en compte les engagements pris par les différents participants au cours de celle-ci, le réchauffement climatique d’ici 2021 devrait être compris entre 1,9°C et 3°C par rapport aux niveaux pré-industriels.
Limiter le réchauffement climatique à 1,5ºC est devenu un objectif prioritaire, notamment suite au rapport publié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en 2018, mettant en avant, d’une part, les coûts considérables d’une hausse plus élevée des températures et, d’autre part, la possible disparition de certains pays insulaires du fait de l’élévation du niveau de la mer.
La COP 26 a également déçu en matière financière, ne permettant pas d’avancées majeures en la matière. En particulier, les négociations n’ont pas abouti à l’adoption de mesures concrètes pour parvenir à doter le « Fonds vert pour le climat » d’un montant annuel de 100 milliards de dollars (environ 86 milliards d’euros), comme les pays développés s’y étaient engagés dès 2009.