Le plus célèbre placement des Français va retrouver (quelques) couleurs au 1er février prochain. Actuellement rémunéré à 0,5 % depuis le 1er février 2020, il devrait être revalorisé à 0,7 % ou 0,8 %, en fonction des derniers chiffres de l’inflation. De fait, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) et le Livret Jeunes suivront cette progression. Et le Livret d’Epargne Populaire (LEP) se situerait, selon la hausse annoncée, à 1,2 % ou 1,3 %. En effet, ce livret, réservé aux ménages modestes, voit son taux majoré de 0,5 % par rapport à celui des autres livrets.
Inflation et taux à court terme : les données du problème
Le taux du Livret A est revu, chaque semestre (au 1er février et au 1er août), en fonction de deux paramètres, depuis la révision de la formule en 2020. Il s’agit de la moyenne entre les taux à court terme (Eonia) et celui de l’inflation, le tout ne pouvant pas être inférieur à 0,5 %.
Le taux de l’Eonia est actuellement négatif, à – 0,5 %, et celui de l’inflation, calculé en valeur semestrielle, s’établit à 2 %, soit une moyenne actuellement estimée à 0,75 %.
« Protéger les Français contre la hausse des prix est ma priorité absolue, car je suis lucide sur l’inflation », Bruno Le Maire, de l’Economie, des Finances et de la Relance sur RMC le 13 décembre.
L’ensemble de ces livrets réglementés ne supportent ni impôt sur le revenu, ni prélèvements sociaux. Le taux affiché est donc un taux net.
Une épargne sans risque très importante
Les épargnants français n’aiment pas le risque pour leurs placements, et lors de la pandémie, la collecte sur ces livrets a été exponentielle ! Même si on note une forte décollecte en octobre dernier (assez logique chaque fin d’année pour régler les taxes fiscales et préparer les fêtes), l’encours total du Livret A et du LDDS s’établit à 468,9 milliards d’euros fin octobre 2021, soit une hausse de 5,9 % par rapport à octobre 2020.