Une chute des cours du Bitcoin
Début novembre 2021, le Bitcoin atteignait un nouveau record. Plus précisément, le 7 novembre dernier, un Bitcoin s’échangeait contre près de 67 500 dollars. Depuis ce jour-là, les cours du Bitcoin n’ont cessé de reculer. À la fin de l’année, un Bitcoin valait 46 306 dollars, soit une diminution de plus de 30 % en moins de deux mois. Le 21 janvier, journée au cours de laquelle le Bitcoin a été fortement chahuté, les cours du crypto-actif sont repassés sous la barre symbolique des 40 000 dollars. Le Bitcoin a ainsi perdu près de 17 % de sa valeur depuis le début de l’année et près 43 % depuis le 7 novembre 2021.
Un investissement en Bitcoin ne permet donc pas de se protéger contre l’inflation, contrairement à ce qu’avancent souvent les défenseurs du célèbre crypto-actif. Au cours des trois derniers mois, les cours du Bitcoin ont, en effet, reculé, alors que l’inflation fait son retour aux États-Unis et en Europe.
Comment expliquer la baisse des cours du Bitcoin ?
Bien qu’il soit difficile d’expliquer chacun des mouvements du Bitcoin – crypto-actif caractérisé par une forte volatilité et dont les cours jouent aux montagnes russes depuis de nombreux mois –, il est possible d’avancer trois facteurs pouvant expliquer ce phénomène :
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Les cours du Bitcoin ont, tout d’abord, souffert des conséquences des émeutes au Kazakhstan. Cet État d’Asie centrale est le deuxième pays, derrière les États-Unis, le plus actif en matière de minage, l’un des éléments essentiels composant la blockchain. Lorsqu’internet a été coupé par le pouvoir politique kazakh début janvier en réaction aux émeutes, la puissance de calcul du Bitcoin a ainsi immédiatement chuté, ce qui a pesé sur les cours.
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La perspective du resserrement des politiques monétaires, notamment aux États-Unis et en zone euro, constitue un second élément explicatif de l’évolution des cours du Bitcoin. Ces derniers avaient largement bénéficié en 2021 de l’augmentation considérable des liquidités mondiales générée par le développement des programmes d’achats de titres menées, notamment par la Réserve fédérale (FED) et la Banque centrale européenne (BCE). Dans un contexte de retour de l’inflation, les Banques centrales ont, d’ores et déjà, annoncé le retour à des politiques monétaires moins accommodantes, ce qui incite les investisseurs à davantage de prudence.
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Les cours du Bitcoin ont, enfin, pâti des annonces de la Banque centrale de Russie. Cette dernière a, en effet, annoncé projeter l’interdiction du minage et des transactions de crypto-actifs, à l’image des décisions prises par la Chine en 2021. Selon la Banque centrale de Russie, les crypto-actifs, au premier rang desquels figure le Bitcoin, constituent une menace pour la stabilité du système financier russe.