Un projet d’une ampleur considérable
Apple, première capitalisation boursière au monde avec près de 2 900 milliards de dollars, a annoncé le 1er avril vouloir racheter le Danemark. Cette opération marquant les 46 ans de la multinationale américaine – Apple a été fondée le 1er avril 1976 – a notamment pour but de contourner l’accord mondial sur l’imposition des multinationales.
Afin d’adapter la fiscalité sur les entreprises à l’ère du numérique et de lutter contre l’évasion fiscale, les représentants des différents pays membres du G7 ont signé, l’été dernier, un accord pour mettre en place un taux plancher d’imposition sur les sociétés à 15 %.
En rachetant un pays, Apple pourrait, en effet, directement décider de son propre taux d’imposition, ce qui constituerait une nouvelle preuve de la puissance des GAFAM. En contrepartie d’une exonération totale de l’impôt sur les sociétés, l’entreprise a promis de verser une allocation, de type revenu universel, à chacun des habitants du Danemark.
En termes de gouvernance, la reine Margrethe II pourrait créer un deuxième poste de Premier ministre qui serait réservé au PDG d’Apple. La souveraine aurait déclaré : « je suis ravie du rapprochement entre Apple et mon pays. Je vais pouvoir enfin recevoir les produits de la marque en avant-première ! ».
Dans la foulée de l’annonce d’Apple, d’autres sociétés ont admis réfléchir au rachat d’un État ou d’un territoire. Par exemple, Total devrait formuler, dans les jours qui viennent, une offre d’achat au Gabon afin de développer sa politique de circuits courts.