La déclaration 2022 concerne les revenus perçus en 2021. Si pour de nombreux contribuables, la « déclaration automatique » permet de se contenter de vérifier et signer les éléments préremplis par l’administration fiscale, il reste de nombreux cas de figure pour lesquels vous devez intervenir.
Rappelons que les dates limite de déclaration varient selon votre lieu de résidence.
Frais réels ou abattement forfaitaire ?
Sur vos revenus, le Fisc applique un abattement forfaitaire de 10 % pour les frais professionnels (cela s’applique également sur les pensions de retraite). Mais vous pouvez déroger à cette règle en optant pour les « frais réels ». Cela peut se révéler intéressant pour les personnes qui utilisent leur véhicule pour se rendre à leur travail. Vous pouvez choisir les dépenses réellement supportées (frais d’entretien, de carburant, de réparations, d’assurance, de stationnement…) ou opter pour le barème kilométrique. Il faut indiquer le montant dans les cases 1AK à 1FK, détailler les frais et veiller à conserver les pièces trois années pour l’option frais réels.
Le barème kilométrique a été revalorisé de 10 % pour tenir compte de la forte hausse du prix des carburants. Vous pouvez faire vos simulations grâce à ce calculateur.
Actifs numériques : imposition obligatoire au PFU
Dès que les gains sont supérieurs à 305 €, il faut les déclarer dans les cases 3AN/3BN. Toutefois, contrairement à d’autres plus-values mobilières, si l’ensemble des cessions génère une moins-value, celle-ci n’est pas imputable sur les plus-values de cession d’autres biens et n’est pas reportable sur les années suivantes. Vous ne pouvez pas non plus opter pour l’imposition au barème. Ces gains sont donc imposables au Prélèvement Forfaitaire Unique (30 % en intégrant les prélèvements sociaux). Il faut par ailleurs remplir la déclaration complémentaire N° 2086.
Les dons réalisés en 2021 au profit d’associations venant en aide aux personnes en difficulté bénéficient d’un coup de pouce : le plafond de réduction d’impôt s’élève à 1 000 €, pour un avantage fiscal de 75 %. Au-delà, et également pour les autres organismes caritatifs, la réduction est de 66 %.
Votre enfant a eu 18 ans en 2021
Dès qu’un jeune a eu 18 ans, il doit en théorie faire sa déclaration de revenu et « disparaît » donc de vos « personnes à charge » Mais vous pouvez décider qu’il reste fiscalement à votre charge. Dans ce cas, cliquez sur « déclarer un enfant à charge ». Vous bénéficiez ainsi d’une demi-part supplémentaire (voire une entière si vous avez déjà deux enfants à charge). Cette option est possible jusqu’à ses 21 ans, voire 25 ans s’il fait des études. Il faut alors rajouter ses éventuels revenus (case 1CJ /1DJ).
Si le ou la jeune décide de faire sa propre déclaration, vous pouvez lui verser une pension alimentaire d’un maximum de 6 042 € (ce qui permet de réduire votre base taxable). A charge pour lui de déclarer cette somme sur sa déclaration.
Rattachement ou pension alimentaire ? Tout dépend du nombre d’enfants à charge, et de vos revenus.
Quelle que soit la solution retenue, et si le jeune contribuable a réalisé des « jobs d’été » au cours de ses études, vous bénéficiez d’une déduction de la valeur de 3 Smic : il faut déduire cette somme des revenus perçus. Et s’il est en stage ou en apprentissage, l’exonération porte sur 12 Smic, soit 18 760 €. Il faut déclarer la somme excédant ce montant.
Un crédit d’impôt instantané pour les emplois à domicile
Si vous avez activé le « CESU+ », vous bénéficiez d’une réduction d’impôt immédiate : lors de la déclaration mensuelle des heures réalisées par votre employé.e, l’Urssaf calcule de montant du crédit d’impôt, en fonction de la dépense (salaire + charge). Cela permet d’éviter d’attendre le versement de l’acompte en janvier. Il faut que votre salarié saisisse ses coordonnées bancaires sur son compte personnel. Cet avantage fiscal bénéficie à tous les contribuables (imposables ou non), puisqu’il s’agit d’un crédit d’impôt.