Les trois premiers mois de l’année 2022 ont enregistré un nette « éclaircie » sur le marché du crédit à la consommation, selon les termes de l’ASF (Association des Sociétés Financières). Selon les statistiques publiées le 16 mai, la production a augmenté en mars de 7,7 % par rapport à mars 2021, et 9,2 % sur le premier trimestre (comparé à 2021).
La hausse concerne principalement le prêt personnel et le crédit renouvelable
Les plus fortes hausses de production concernent le prêt personnel et le crédit renouvelable :
- le prêt personnel avec + 15,9 % en mars par rapport à mars 2021, voire de 16,1 % au premier trimestre par rapport au premier trimestre 2021 ;
- Le crédit renouvelable qui croit de 13,3 % en mars par rapport à mars 2021.
En revanche, les hausses sont moins nettes au premier trimestre (par rapport au premier trimestre 2021) à la fois pour les financements d’automobiles neuves (+ 2,1 %, mais + 6,9 % pour les opérations de LOA), et pour les financements affectés à l’amélioration de l’habitat et aux biens d’équipement du foyer (+ 5,4 %).
Seule catégorie enregistrant une baisse de sa production : le prêt affecté, qui poursuit sa dégradation avec – 18,8 % en mars 2022 sur un an.
La mode du « trois fois sans frais » : restez vigilant
Le paiement fractionné en trois ou quatre fois, présenté comme un mode de règlement alternatif, échappe à la législation du crédit à la consommation car inférieur à 90 jours. Souvent proposée par le biais de la carte bancaire et sans contrôle de la solvabilité du client, cette « facilité de paiement » peut être conditionnée à la détention de la carte de fidélité du magasin, parfois adossée à un crédit renouvelable – à taux élevé. Les précautions à prendre sont semblables à celles pour le mini-crédit. Cela permet effectivement d’alléger les dépenses, mais il faut en tenir compte dans votre budget !
Le développement du marché des mini prêts instantanés
Le « mini prêt instantané » est un prêt à la consommation, inférieur à 3000 €, dont la caractéristique est d’être exclusivement souscrit en ligne, délivré sans justificatif et crédité quasi immédiatement en cas d’accord de l’établissement financier. En raison de l’essor de ce marché, l’ACPR a récemment rappelé que l’établissement octroyant le financement doit impérativement être « agréé ».
Des taux en légère hausse
Comme pour les taux immobiliers, les crédits à la consommation sont en hausse dans les établissements, principalement depuis fin février/début mars (effet de la guerre en Ukraine). Mais dans le même temps, les taux d’usure depuis le 1er avril ont très légèrement baissé sur certaines catégories de prêts comme ceux dont le montant est inférieur ou égal à 3 000 € : le seuil de l’usure a baissé de 21,17 % à 21,11 %.