L’étude de la FBF, menée par Harris Interactive, démontre que les Français considèrent leurs données bancaires comme les données les plus sensibles. Près de 90 % sont réticents à partager leurs données personnelles à distance, et si la moitié déclarent avoir déjà été confrontés à une tentative d’arnaque aux données bancaires, 7 % déclarent avoir été réellement arnaqués. Les jeunes sont les plus exposés : 65 % des 18-25 ans disent avoir été exposés aux tentatives d’arnaques.
Le mois européen de la cybersécurité est organisé en octobre afin de sensibiliser les particuliers aux bonnes pratiques à observer et éviter les arnaques.
Des données personnelles à protéger
Les données bancaires (RIB, IBAN, numéro de carte bancaire, identifiant, mot de passe) sont les données personnelles considérées par les Français comme les plus sensibles (89 %), devant le numéro de carte d’identité ou de passeport (79 %) et le numéro de téléphone (55 %). Les autres données personnelles (photo, adresse postale, adresse mail, nom et prénom) sont considérées comme nettement moins sensibles.
La perception que les données bancaires sont sensibles s’accroit avec l’âge. Elle est ainsi partagée par 73 % des 18-24 ans contre 95 % des 65 ans et plus.
De même, les Français se déclarent très majoritairement inquiets face aux cyber-risques : 88 % craignent l’usurpation d’identité à partir du piratage de leurs données personnelles, 86 % les attaques de leurs données bancaires et 83 % se disent inquiets face aux arnaques possibles sur Internet et sur les réseaux sociaux.
Arnaques bancaires : une campagne de sensibilisation
Pour renforcer la vigilance des Français face à ces arnaques bancaires, la FBF a lancé en octobre une campagne de sensibilisation avec un spot de prévention nommé Sur Internet, votre sécurité commence par votre vigilance.
Face aux tentatives d’arnaques, les Français se montrent plutôt prudents
L’étude montre en effet une réelle prudence des Français par rapport aux risques d’arnaques :
- 67 % contactent directement leur banquier lorsqu’ils ont un doute sur une sollicitation de leur banque,
- Près de 60 % ne répondent pas à un appel téléphonique de leur conseiller bancaire invitant à faire des opérations à distance,
- 78 % ne donnent pas suite aux courriels proposant un investissement rentable et sans risque,
- 66 % ne donnent pas suite aux courriels ou sms de leur banque les invitant à cliquer sur un lien.
Cette prudence est particulièrement forte (88 %) quand il s’agit de partager des données personnelles à distance (sur internet, par e-mail, téléphone ou sms), et notamment de la part des femmes (91 %) et des plus de 65 ans (93 %).
Toutefois l’étude observe une forte différence de comportement entre les personnes sondées lorsqu’elles reçoivent des messages suspects : une moitié n’ouvre pas le message (notamment les plus âgés), mais l’autre moitié consulte ou transmet le message, notamment les plus jeunes : 73 % des 18-24 ans consultent ou transmettent le message, contre 57 % des 35-49 ans, et 28 % des 65 ans et plus.
« Les résultats de cette étude montrent que la pédagogie reste indispensable pour une meilleure protection cyber. Les tentatives malveillantes sont variées et nombreuses. Les détecter et les prévenir, c’est se prémunir contre la fraude », Maya Atig, Directrice générale de la FBF.
Sécurisation des données : des mesures de protection bien intégrées
Ainsi plus des trois quarts des Français vérifient les éléments de sécurisation (adresse URL, bouton d’identité du site/cadenas) des sites concernés, consultent bien les messages de sécurité adressés par leur banque, et se renseignent sur le site avant d’y faire un achat en ligne, mais plus de 40 % ne consultent pas ou rarement les conditions et garanties lors des achats en ligne.
En ce qui concerne les mots de passe d’accès aux comptes bancaires à distance, l’étude donne trois conclusions intéressantes : une nette majorité (53 %) indique utiliser un mot de passe exclusif et spécifique pour accéder au compte bancaire à distance, mais seulement 23 % changent régulièrement leur mot de passe d’accès, 37 % déclarant ne pas le changer régulièrement. Enfin, 48 % mémorisent leur mot de passe, 51 % le notant (ou l’enregistrant sur un site) sur un support.
Étude réalisée en ligne par Harris Interactive du 14 au 15 septembre 2022 pour la Fédération bancaire française, auprès de 1 014 personnes représentatives des Français âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.