La Coupe du monde 2022 s’est ouverte dimanche 20 novembre au Qatar, après de nombreuses polémiques provoquées par son coût faramineux, sur le plan tant financier qu’humain et écologique. Pour son premier match dans la compétition, la France, championne du monde en titre, affronte l’Australie.
Sur le plan sportif, la France favorite
Sur le plan sportif, l’équipe de France apparaît comme grande favorite, mais le match économique entre les deux pays tourne nettement à l’avantage de l’Australie.
L’Australie se distingue, en effet, par des niveaux de prospérité et de développement parmi les plus élevés au monde. Selon des données de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE), son produit intérieur brut (PIB) par habitant atteint 62 345 dollars, soit environ 60 800 euros, contre 50 544 dollars, soit environ 49 318 euros, en France. Cette plus grande prospérité s’accompagne d’un niveau plus élevé de développement. Selon les calculs effectués par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’indice de développement humain (IDH) est de 0,951 en Australie. Cela en fait le 5e pays le plus développé au sens de cet indicateur derrière la Suisse, la Norvège, l’Islande et Hong Kong. La France est, quant à elle, classée au 28e rang avec un IDH égal à 0,903.
France 0 – Australie 2
Destiné à mesurer le développement d’un pays, l’IDH est un indicateur composite, calculé à partir des performances nationales dans trois dimensions : le niveau de vie, la santé et l’éducation. L’IDH est, par définition, normé entre 0 et 1. Une valeur proche de 0 est synonyme d’un développement faible. Plus on se rapproche de 1, plus le développement est élevé.
L’économie australienne présente également un avantage certain en matière de finances publiques. La dette publique y atteint 84 % du PIB, contre 138 % en France. Cela va, toutefois, de pair avec un endettement privé plus élevé en Australie. Toujours selon les données de l’OCDE, l’endettement des ménages représente plus de 200 % du revenu disponible en Australie. En comparaison, il atteint 124 % du revenu disponible en France.
Nous utilisons ici la définition de la dette publique de l’OCDE afin de pouvoir comparer directement la situation en France et en Australie. En effet, l’approche de la dette publique au sens de Maastricht – que nous utilisons habituellement – consacrée par les traités européens, n’est, par définition, disponible que pour la France. Cet article du site The Other Economy précise les différences entre les deux définitions.
Score final : France 1 – Australie 3