Réduction du déficit public français en 2022
Selon les premières estimations publiées mardi 28 mars 2023 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le déficit public s’est élevé, en 2022, à 124,9 milliards d’euros. Cela représente 4,7 % du produit intérieur brut (PIB). Le déficit public français se réduit donc à nouveau : il était, en effet, de 9 % du PIB en 2020 – un pourcentage record, largement dû à la pandémie de Covid-19 et aux mesures prises pour y faire face – et de 6,5 % en 2021. Si le déficit public se réduit en France, il demeure néanmoins plus élevé qu’au cours de la période 2013-2019.
Plus précisément, l’ensemble des recettes des administrations publiques atteint 1 411,4 milliards d’euros en 2022, en augmentation de 7,3 % par rapport à l’année précédente. Cette forte hausse s’explique notamment par le dynamisme de l’économie française – la croissance économique a atteint 2,6 % en 2022 – et, dans une certaine mesure, par l’inflation.
Les impôts et les cotisations sociales représentent en effet les deux postes de recettes les plus importants : respectivement 817 et 398,7 milliards d’euros.
Les dépenses publiques, quant à elles, s’élèvent à 1 536,2 milliards d’euros, soit une hausse de 4 % par rapport à 2021. Elles ont donc augmenté moins rapidement que les recettes. Côté dépenses publiques, les prestations sociales (680,6 milliards d’euros) et les dépenses de fonctionnement (475,3 milliards d’euros) constituent les postes les plus importants.
Le taux de prélèvements obligatoires atteint 45,3 % du PIB en 2022, en augmentation d’un point de pourcentage par rapport à 2021.
Légère baisse du ratio dette publique sur PIB en 2022
Toujours selon ces premières estimations de l’INSEE, la dette publique a augmenté de 126,4 milliards d’euros en 2022. Elle s’élève désormais à 2 950 milliards d’euros. Cela représente 111,6 % du PIB, contre 112,9 % fin 2021.
Les comptes publics intègrent les données de l’État central, mais également des collectivités territoriales et des organismes de Sécurité sociale.
Près de 80 % de la dette publique, soit 2 357,4 milliards d’euros, provient toutefois de l’État. Les organismes de Sécurité sociale sont, quant à eux, endettés à hauteur de 270,9 milliards d’euros, ce qui représente 9 % de la dette publique. Enfin, l’endettement des collectivités territoriales et celui des organismes divers d’administration centrale pèsent respectivement 8 % et 3 % dans la dette publique.
Il existe une saisonnalité de la dette publique : l’État a, en effet, tendance à emprunter davantage en début d’année et moins en fin.