Après plusieurs années de baisse, les frais des fonds d’investissement et des ordres de bourse se stabilisent. Tel est le constat de l’étude de l’AMF, publiée dans la lettre de l’observatoire de l’épargne.
Fonds d’investissement : des frais en baisse depuis plus de 10 ans
Pour rappel, les fonds d’investissement (majoritairement FCP et Sicav) sont des « véhicules collectifs » gérés par un professionnel : fonds actions françaises, obligataires, monétaires, diversifiés… Il est donc assez logique que la société de gestion soit rémunérée.
« La tendance globale à la baisse des frais s’est interrompue, tant pour les investissements directs en actions individuelles (tarifs affichés au 1er janvier 2023 identiques à ceux du 1er janvier 2022) que pour les placements collectifs (frais annuels moyens appliqués en 2021 équivalents à ceux de 2020) », note l’étude de l’AMF.
Comme toujours, les fonds les moins risqués affichent des frais assez bas : 0,14 % pour les supports monétaires, et 0,60 % pour ceux investis sur le marché obligataire européen. Pour les fonds actions françaises, le montant moyen s’élève à 1,7 %.
Les fonds dédiés à l’épargne salariale affichent des frais inférieurs à ceux ouverts au grand public.
Frais de courtage : stabilité des tarifs
Pour les particuliers gérant seuls leur portefeuille d’actions, le coût de la passation d’ordre reste stable. Les courtiers en ligne restent bien moins chers que les banques « traditionnelles », tant au niveau des frais de courtage proprement dits (achat et vente d’actions) que des frais de garde du portefeuille (les courtiers n’en prélèvent généralement pas mais peuvent appliquer des frais d’inactivité pour les clients ne passant pas assez d’ordres).
Il ressort que le coût annuel, pour un portefeuille de 60 000 € contenant 10 lignes d’actions (avec 12 ordres passés dans l’année) s’élèvent en moyenne à 488 € pour les banques et à seulement 63 € chez un courtier.
Frais des placements : un impact pas assez pris en compte par les investisseurs
Seulement 42 % des personnes interrogées se déclarent « à l’aise pour évaluer l’impact des frais d’un placement sur son rendement » (dont 11 % tout à fait à l’aise). Le niveau des frais des placements vient bien après le rendement attendu, le niveau de risque ou encore la disponibilité de l’épargne.
Un sujet toujours sensible : dans la dernière enquête visites mystère de l’AMF, il ressort que les frais restent encore trop peu présentés aux clients !