Primes versées au cours du Tour de France 2023
176 coureurs appartenant à 22 équipes différentes s’élanceront samedi 1er juillet de Bilbao pour la 110e édition du Tour de France. L’arrivée est prévue le dimanche 23 juillet à Paris au terme d’un parcours de plus de 3 410 kilomètres. En fonction des performances sur l’ensemble du Tour et au cours de chaque étape, les participants pourront acquérir des primes. Celles-ci viennent s’ajouter à la rémunération « de base » des coureurs, comprenant salaires et revenus liés aux sponsors.
La dotation globale du Tour de France 2023 s’élève à près de 2,3 millions d’euros. Ce montant est le même que lors de l’édition précédente.
Le classement général final donne lieu au versement des primes les plus importantes.
Le vainqueur du Tour de France recevra ainsi 500 000 euros. Le reste des primes concernant le classement général se répartit de la manière suivante :
- 2e : 200 000 euros
- 3e : 100 000 euros
- 4e : 70 000 euros
- 5e : 50 000 euros
- 6e : 23 000 euros
- 7e : 11 500 euros
- 8e : 7 600 euros
- 9e : 4 500 euros
- 10e : 3 800 euros
- du 11e au 19e : de 1 100 à 3 000 €
- du 20e au 160e : 1 000 euros par coureur.
À titre de comparaison, la dotation pour le vainqueur du Tour de France est près de 4,6 fois inférieure à celle réservée au vainqueur du Tournoi de Roland-Garros !
Les meilleurs sprinteurs et grimpeurs du Tour, respectivement porteurs des maillots vert et à pois, empochent, 25 000 euros chacun à l’arrivée à Paris. Les primes pour les 7 coureurs suivants de chaque classement s’échelonnent de 2 000 à 15 000 euros. La première place au classement du maillot blanc, récompensant le meilleur coureur âgé de moins de 25 ans, est, quant à elle, dotée d’une somme de 20 000 euros.
Dans les faits, les primes versées sont, le plus souvent, partagées entre les différents coureurs d’une équipe.
D’autres faits de course donnent lieu à des versements de primes, de montants plus faibles : les meilleures équipes, les porteurs des maillots sur chaque étape, les trois premiers de chacun des sprints, des étapes et des ascensions, ainsi que les coureurs les plus combatifs. Toutes les primes peuvent, le cas échéant, se cumuler.
Au niveau individuel, le classement des gains versés lors du Tour de France 2022 est dominé par Jonas Vingegaard, le vainqueur de l’épreuve, avec 579 730 euros.
Il devance son dauphin au classement général Tadej Pogacar, avec 302 590 euros.
Le troisième de ce classement est Wout Van Aert, 22e au classement général, mais maillot vert à l’arrivée à Paris et vainqueur de trois étapes du Tour, avec 132 420 euros.
Combien gagne un coureur cycliste professionnel ?
Selon le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport, le cycliste le mieux payé en 2023 est le Slovène Tadej Pogacar. Sa rémunération annuelle brute atteint, en effet, 6 millions d’euros bruts, hors primes éventuelles versées en fonction de ses performances au cours des différentes épreuves de la saison.
Les autres stars du peloton – parmi lesquelles figurent Wout van Aert, Mathieu van der Poel ou encore les Français Julian Alaphilippe et Thibault Pinot – disposent d’une rémunération autour de 2 millions d’euros, des niveaux éloignés de ce que l’on peut observer dans d’autres disciplines !
Ainsi, même en y ajoutant les primes remportées au cours des différentes courses de l’année, aucun cycliste ne figure dans le classement des 50 sportifs les mieux payés en 2023 établi par le magazine américain Forbes. Cela s’explique notamment par des droits TV et des recettes de billetterie nettement plus faibles en cyclisme que pour d’autres disciplines sportives.
Il existe, toutefois, de nombreuses disparités. Il y a, quelques années, l’Union national des cyclistes professionnels (UNCP) indiquait ainsi que le salaire mensuel moyen d’un cycliste professionnel était, en France, de 5 400 euros nets, ce qui représente environ 2 fois le salaire mensuel net moyen de l’ensemble de la population (salaire mensuel moyen calculé en équivalent temps plein).
À l’échelle internationale, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a d’ailleurs instauré un salaire minimum afin de limiter les disparités notamment entre les pays. Il s’élève à 41 532 euros bruts par an pour les équipes du World Tour – l’élite du cyclisme – et à 32 100 euros pour les équipes en UCI Pro Team – l’antichambre du World Tour.