Avec des taux moyens constatés sur le dernier mois variant de 3,23 % à 4,34 % toutes catégories confondues, les prêts immobiliers subissent de plein fouet la hausse des taux ! De fait les taux d’usure (taux maximums pouvant être accordés en France) s’envolent.
Crédit immobilier : plus de 5 % en moyenne
Exception faite des prêts de moins de 10 ans (qui restent assez peu souscrits), les taux moyens des crédits immobiliers sont supérieurs à 4 % et les taux d’usure dépassent les 5,5 %.
A titre exceptionnel, la Banque de France procède à une révision mensuelle des taux d’usure, et non plus trimestrielle, depuis le 1er février. Cet ajustement temporaire de la période de révision du taux de l’usure a pour objectif de préserver l’accès au crédit d’un plus grand nombre d’emprunteurs.
En deux années, les taux moyens sont passés de 1 % à 4 %. Selon l’observatoire Crédit logement, la durée moyenne des crédits est de plus de 20 ans (249 mois). Et rien que sur les 6 derniers mois, le taux d’usure a progressé de 1,5 % en moyenne. De fait le nombre de prêts accordés chute de 36 % au troisième trimestre, et de plus de 43 % en année glissante.
Crédit : impact du taux et de la durée
Comme illustre cette infographie sur l’impact du taux et de la durée sur un crédit, la hausse des taux des crédits immobiliers impacte sensiblement le coût du crédit et la capacité d’endettement : une hausse du taux de 3 % à 4 % renchérit la mensualité de 50 €… Et sur la durée du prêt, le coût total grimpe de 50 % en moyenne.
Dans la même logique, sur la base de 1 000 € de charge mensuelle à rembourser, si le taux du prêt est à 3 %, vous allez pouvoir emprunter 180 000 € sur 20 ans, voire près de 210 000 € sur 25 ans. Mais avec un taux à 4 %, votre capacité d’emprunt se réduit. Vous ne pourrez plus emprunter que, respectivement, 165 000 € et 189 0000 €.
Loyers : l’indice de référence des loyers progresse de 3,49 %
L’indice de référence des loyers reste élevé : il s’élève à 3,49 % au troisième trimestre 2023.
Le « bouclier loyer », mis en place en août 2022, devait s’achever fin juin 2023. Toutefois, et face à une inflation encore élevée, la loi prolonge le blocage de la hausse des loyers à 3,5 % pour les ménages jusqu’au 31 mars 2024.