En 2022, l’encours global de la finance solidaire atteint 26,3 milliards d’euros, largement investis dans l’épargne salariale et l’épargne bancaire. Une progression de près de 7,5 % par rapport à 2021. Mais qui ne représente que 0,45 % de l’épargne financière des Français.
« Ce qui est certes important, mais n’est qu’une goutte d’eau par rapport à l’ensemble de l’épargne des Français, qui représente 6 000 milliards d’euros », souligne Patrick Sapy, directeur général de l’association FAIR (ex Finansol) qui labellise les supports d’investissement solidaire.
Baisse des intentions d’épargne
L’étude publiée par Opinionway pour FAIR et France Active porte tout d’abord sur les intentions d’épargne en 2024. Dans le contexte économique actuel, 61 % des Français disent qu’ils ne vont pas ou qu’ils vont moins épargner en 2024, soit une baisse de 8 points en 1 an.
1 Français sur 4 souhaite que son épargne ait un impact solidaire, notamment afin de soutenir le développement économique de leur territoire ou de contribuer à la réussite de projets solidaires dans leur région. Sans surprise, les préoccupations environnementales arrivent en tête des choix d’investissement (31 %), devant la réduction des inégalités ou encore la création d’emploi pour personnes défavorisées.
La question du rendement reste essentielle
À la question « Êtes-vous prêt à investir votre argent dans des projets qui ne seront rentables qu’à moyen ou long terme ? » les avis sont nettement partagés. 46 % y seraient favorables et 52 % estiment que la rentabilité reste importante. Cela confirme en quelque sorte la forte appétence pour les placements sans risques : pour 72 % des personnes sondées, la finalité de leurs placements a pour objectif de sécuriser le patrimoine et rapporter de l’argent pour les projets à moyen et long terme.
Information sur les placements : un réel travail à faire
Les épargnants se sentent très majoritairement mal informés sur ces supports d’investissements solidaires (livrets bancaire, fonds d’investissement, investissement en direct…). Un réel effort de pédagogie et d’information est donc nécessaire.
« Aujourd’hui, 25% des Français recherchent une finalité sociale et solidaire à leurs placements. Il est donc crucial de continuer à les informer pour qu’ils passent tous à l’acte ! Près de 7 français sur 10 ont le sentiment d’être mal informés sur l’utilisation de cette épargne ou sa rentabilité. Cela nous oblige à faire davantage de pédagogie et à montrer toute l’utilité de l’action des bénéficiaires sur nos territoires », souligne Denis Dementhon, Directeur général de France Active.