Une inflation à 3,4 % en novembre
Selon les premières estimations publiées par l’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE), jeudi 30 novembre, l’inflation a atteint 3,4 % en rythme annuel en novembre. Elle se situe donc en net recul par rapport au mois précédent : les prix avaient, en effet, augmenté de 4 % en rythme annuel en octobre. À 3,4 %, le taux d’inflation atteint son plus bas niveau depuis le début de l’année 2022.
En d’autres termes, le processus de désinflation observé depuis plusieurs mois se poursuit.
Il ne faut pas confondre les situations de désinflation et de déflation. Dans le premier cas, les prix des biens et services continuent à augmenter – le taux d’inflation reste positif –, mais moins rapidement, alors que, dans le second, les prix baissent – le taux d’inflation est alors négatif.
Décomposition de l’inflation française
Comment peut-on expliquer cette baisse du taux d’inflation en France ? Elle s’explique principalement par une moindre progression des prix de l’énergie (3,1 %, contre 5,2 % en octobre), des produits manufacturés (2,2 % contre 1,9 %) et des services (3,2 % contre 2,7 %).
On peut, toutefois, noter que les prix des produits alimentaires et du tabac continuent de progresser à un rythme soutenu. En novembre 2023, l’alimentation a vu ses prix augmenter de 7,6 % en rythme annuel. À elle seule, l’inflation sur les produits alimentaires explique près de 1,2 point de l’inflation totale (3,4 %).
Recul de l’activité économique en France au troisième trimestre 2023
Dans une autre publication, l’INSEE fournit une révision de l’estimation de l’évolution récente du produit intérieur (PIB) en France. Celui-ci a légèrement reculé au cours du troisième trimestre 2023 (- 0,1 %), alors qu’une première estimation donnait une croissance de 0,1 % sur la même période.
Selon Nicolas Carnot, directeur des études et synthèses économiques à l’INSEE, cette révision « provient surtout des informations sur le chiffre d’affaires du mois de septembre, qui s’avère sensiblement plus bas dans certaines branches (services informatiques, services autour du transport, construction) que les estimations antérieures ».
La France ne se trouve actuellement pas en récession, mais le sera si la croissance du PIB est négative au quatrième trimestre 2023.