Dans le journal La voix du Nord, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé que le taux du Livret d’Épargne Populaire serait de 5 % dès le 1er février 2024, en baisse d’un point, « alors que l’inflation baisse rapidement, la formule de calcul devrait conduire le taux du LEP à baisser à 4,4 % au 1er février ». Le gouvernement a donc décidé de donner un coup de pouce à ce livret populaire, à la suite de la recommandation de la Banque de France
Livret d’épargne populaire (LEP) : un placement sous condition de ressources
Le LEP est un livret réglementé (comme le livret A, le LDDS ou le Livret Jeunes) dont les conditions sont fixées par l’État : un taux de rendement net d’impôt et de prélèvements sociaux, un plafond de versement (10 000 € contre 7 700 euros avant le 1er octobre 2023), et des conditions de ressources : un célibataire doit afficher un revenu fiscal de référence inférieur à 22 419 € en 2024 pour en bénéficier.
Actuellement, il existe 10,7 millions de LEP ouverts contre 6,9 il y a deux ans. Vérifiez si vous pouvez en bénéficier !
Les livrets réglementés sont les seuls supports de placement à ne supporter ni impôt ni prélèvements sociaux. Pour comparer ce rendement avec celui d’un placement fiscalisé, il convient de tenir compte de la fiscalité.
Livret A : un taux à 3 % garanti jusqu’en 2025
Pour le Livret A (et le Livret de développement durable et solidaire), le taux est de 3 % depuis le 1er août 2023. Et à l’époque le gouvernement a annoncé que ce taux serait garanti pendant 18 mois, soit jusqu’en février 2025. Une mesure visant à donner « de la sécurité, de la stabilité et de la visibilité aux 64 millions de Français » expliquait alors Bruno Le Maire.
Toutefois, si l’on s’en tient à seule formule de calcul du taux du Livret A (fonction de l’inflation et de taux à court terme), le taux de rendement aurait dû être de 3,9 %.
Les autorités ont déjà rappelé qu’il faut prendre en considération les deux objectifs du Livret A : la rémunération des épargnants et le bon financement du logement. En effet, le Livret A finance le logement social. Les prêts sont indexés au taux livret A, et un taux trop élevé pénalise les organismes en charge des logements sociaux.