Le 5ème baromètre Ipsos pour les apprentis d’Auteuil (1) analyse les comportements des Français en matière de générosité. Et les résultats prouvent qu’ils ont été au rendez-vous ! Plus d’un Français sur 2 déclare avoir fait un don en 2023 (+ 1 point en un an et 3 points en trois ans).
Le don moyen s’établit ainsi à 371 € par donateur (+ 38 € par rapport à 2022), et grimpe à 2 686 € pour les personnes disposant de très hauts revenus (plus de 120 000 € annuels par foyer).
Dons aux œuvres : les jeunes plus solidaires
L’étude révèle également que les jeunes (moins de 35 ans) sont plus généreux que la moyenne des donateurs (56 %), ainsi que les « très hauts revenus » (81 %). Ces derniers peuvent en effet bénéficier d’un avantage fiscal sur leur IFI (impôt sur la fortune immobilière) ce qui explique sûrement ce fort pourcentage.
Mais les Français « modestes » ne sont pas en reste : 43 % de ceux dont les revenus sont inférieurs à 15 000€ nets par an ont fait au moins un don en 2023 (+ 23 % en 3 ans), alors que 43 % d’entre eux ne paient pas d’impôt !
Les dons réalisés au profit d’organismes caritatifs permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt. Mais si vous êtes non imposable, cela ne procure aucun avantage.
Les intentions de dons en faveur de l’aide aux personnes démunies (38 %, +6 points) et pour la cause de la jeunesse et de l’éducation (24%, +4) sont celles qui progressent le plus, alors que les situations d’urgence (catastrophes naturelles, conflits) sont en forte baisse.
« Seuls 2 % des Français déclarent avoir donné régulièrement par le passé puis avoir arrêté ; ainsi, même en temps difficile, très peu renoncent complètement à apporter leur aide aux associations et fondations » (Apprentis d’Auteuil).
L’inflation a pesé sur le pouvoir d’achat des ménages
96 % des personnes sondées estiment que l’inflation, qui a atteint 4,9 % en 2023, a impacté leur pouvoir d’achat. pour autant, la proportion de donateurs reste assez stable, et remonte même légèrement. Seuls 2 % des Français déclarent avoir donné régulièrement par le passé puis avoir arrêté. « Ainsi, même en temps difficile, très peu renoncent complètement à apporter leur aide » précise l’enquête.
Reste toutefois que certaines personnes interrogées prévoient de donner moins en 2024, car elles n’ont pas les mêmes capacités financières (50 %).
(1) Enquête réalisée sur un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française, ainsi que de 500 personnes dont le revenu annuel net du foyer est supérieur à 120 000 € (du 19 février au 5 mars 2024).