La hausse des prix, quoiqu’en ralentissement, continue d’impacter le pouvoir d’achat des ménages, qui recourent davantage au découvert bancaire pour faire face à leurs dépenses. L’inflation constatée en 2022, 2023 et dans une moindre mesure en 2024, pèse sur le pouvoir d’achat des ménages
Si une majorité de Français bénéficient d’une autorisation de découvert, un tiers des Français dépassent le montant autorisé. Ce qui implique des frais pour incident bancaire !
Près d’un Français sur deux est à découvert au moins une fois par an
Le découvert est très pratiqué : 45 % déclarent en effet y recourir au moins une fois par an dont 18 % une fois par mois, et 13 % une fois par trimestre.
Plus de la moitié des Français ne sont jamais à découvert. Selon l’étude, 74 % des personnes sans autorisation déclarent ne jamais être à découvert, contre 49 % pour ceux qui en bénéficient.
Toutefois, le montant moyen du découvert est en baisse de 4 % en 2024, soit 223 €, contre 232 € en 2023.
Plus d’un tiers des Français sont à découvert de moins de 100 €.
- 45 % des Français sont à découvert entre 100 € et 300 €
- 38 % sont à découvert le sont de moins de 100 €
- Seulement 3 % des Français le sont de plus de 1 000 €
Données sur les découverts bancaires
Les causes de découvert sont claires :
- 34 % n’arrivent pas à compenser la hausse des prix (énergie, alimentation, carburant)
- 33 % sont dans une situation financièrement difficile,
- 20 % ont fait une dépense importante non prévue,
- 22 % n’ont pas fait attention.
La majorité des Français tirent sur leur épargne en cas de découvert :
- 46 % tirent sur leur épargne,
- 44 % attendent la prochaine rentrée d’argent
- 26 % coupent dans les dépenses non prioritaires
- 12% contactent leur conseiller bancaire.
Un tiers des Français dépassent leur autorisation de découvert
L’étude précise que la majorité des Français disposent d’une autorisation de découvert :
- 76 % ont en effet une autorisation de découvert bancaire
- 17 % n’en bénéficient pas et
- 7 % ne savent pas s’ils en bénéficient.
On apprend également que les 2/3 des Français ne dépassent pas leur autorisation de découvert. En revanche, 30 % la dépassent « parfois », et 8 % la dépassent « systématiquement ».
Autre statistique intéressante : le montant moyen du dépassement de découvert baisse à 296 € contre 305 € en 2023.
Dans le détail, on apprend que 44 % ont un découvert compris entre 100 et 299 €, 25 % ont un découvert de moins de 100 €, et 14% ont un découvert compris entre 300 et 499 €.
L’étude Panorabanques souligne enfin que le dépassement du découvert autorisé coûte cher : intérêts débiteurs, commissions d’intervention (presque toute les banques appliquent le plafond légal de 8 €), lettre d’information de la banque au client (coût moyen de 9,70 € dans 99 banques, gratuite dans 26 banques).
Incident de paiement : la facture peut vite grimper
Chèque sans provision, prélèvement rejeté, découvert non autorisé… Les frais pour incident de paiement sont certes plafonnés mais la facture peut s’avérer salée si le compte bancaire est mal géré. Et notamment par la perception de commissions d’intervention, qui s’élèvent dans la majorité des établissement à 8 € par opération (plafonné à 80 € par mois).
Les personnes en situation de fragilité financière peuvent bénéficier d‘une offre spécifique : les frais d’incident bancaire sont réduits, mais certaines contraintes (carte à autorisation automatique, suppression du chéquier…) doivent être prise en compte.