Épargne réglementée : des taux en baisse dès février 2025
Éric Lombard, ministre de l’Économie (et ancien directeur de la Caisse des Dépôts) a donc confirmé que le taux du Livret A (et donc des autres supports réglementés) va être réduit, « autour de 2,5 % », dans l’attente de la proposition de la Banque de France. Pour rappel, son taux est actuellement de 3 %, un taux bloqué par Bruno Lemaire, ancien locataire de Bercy, depuis un an et demi.
“Le taux du livret A va baisser, mais l’inflation a fortement baissé, donc elle permet au patrimoine réel d’augmenter et l’épargne est protégée.”, Éric Lombard, ministre des Finances et de l’Économie
En effet, l’inflation est en baisse, de même que les taux à court terme, les deux éléments du calcul de la rémunération de l’épargne réglementée.
Les taux des livrets d’épargne
Si le taux de 2,5 % est confirmé dans les jours à venir, il va également s’appliquer au Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), ainsi qu’au Livret Jeunes.
Pour le Livret d’Epargne Populaire (LEP), dont le rendement s’élève à 4 %, il pourrait baisser à 3 %, voire 3,5 % si le gouvernement décide de favoriser cette épargne réservée aux contribuables modestes. Déjà, le taux des plans épargne logement PEL ouverts à compter du 1er janvier 2025 ont vu leur rendement avant impôt baisser de 2,25 % à 1,75 % !
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Livret A, LDDS, LEP : des supports exonérés d’impôts
Nous le rappelons souvent : ces livrets sont les seuls placements à ne supporter ni impôt ni prélèvements sociaux ! Pour comparer leur rendement net d’impôt, il faut donc intégrer la fiscalité pour les autres produits d’épargne.
Pour un livret d’épargne bancaire fiscalisé, dont le taux moyen s’élève actuellement à 2,50 % brut, le taux net s’élève à 1,75 % pour les contribuables soumis au PFU ou à 2,07 % pour les personnes non imposables qui paient seulement les prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.
Livret A : une collecte en « berne »
Après les années « record » de collecte depuis le confinement, notamment en 2020 (35 milliards d’euros), 2022 (27 milliards) et 2023 (28 milliards), la collecte en 2024 (chiffres arrêtés à novembre) est en forte réduction : moins de 12 milliards d’euros.
En cause, sûrement l’inflation qui pèse sur le budget des ménages, les craintes de hausses d’impôts, et l’annonce de la baisse du rendement de ce produit créé en 1818. Pour autant, les Français restent de très bons épargnants : leur taux d’épargne s’élève à 17,5 %, juste derrière les Allemands dans la zone euro.
