Avantages fiscaux : versement de l’acompte à la mi-janvier

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Quelque 9 millions de contribuables vont recevoir une avance de 60 % sur les réductions et crédits d’impôt réalisés en 2023. Le solde sera versé l’été prochain. Mais certains devront sûrement rembourser ce « trop perçu ».

Avec la mise en place du prélèvement à la source, il a été instauré, pour certains avantages fiscaux, le versement d’un acompte dès janvier, afin de réduire le délai entre la dépense et l’avantage fiscal consenti.

Pour les foyers fiscaux concernés, un virement libellé « AVANCE CREDIMPOT » va être crédité sur leur compte bancaire. Selon le gouvernement, le montant moyen de cette avance de crédit d’impôt est de 639 €. Pour les personnes n’ayant pas précisé leurs coordonnées bancaires, elles vont recevoir un chèque.

Soyez vigilant aux arnaques ! Bien souvent à cette époque, des escroqueries se développent et de faux sites, ressemblant à celui des impôts, vous demandent de communiquer vos coordonnées bancaires. Le Fisc, tout comme la Caf ou encore l’assurance maladie ne vous demanderont jamais ces informations !

Impôts : comment fonctionne l’avance sur avantages fiscaux ?

Cette avance est calculée sur les investissements ou les frais déboursés en N-2 : par exemple, pour l’acompte versé en 2025, sur les déductions, réductions et crédits d’impôt obtenus au titre des revenus de l’année 2023, déclarés en 2024. Et ensuite, chaque année lors de la déclaration de revenu, il faut faire les comptes en comparant les dépenses réellement engagées, en fonction des dépenses prises en compte pour cette avance. Le montant définitif des réductions et crédits d’impôt sera calculé et fera l’objet d’une régularisation à l’été 2025.

En 2023, vous avez employé une personne à domicile pour un montant de dépenses (salaire + charges) de 3 000 €, soit une réduction d’impôt de 1 500 €. Vous recevrez mi-janvier une avance de 900€. Lors de la déclaration au printemps 2025 (sur vos revenus 2024), l’administration vérifie vos dépenses réelles et calcule le reste à vous rendre.

Mais si vous n’aviez pu cette dépense en 2024, il va falloir rendre cette avance dans le courant de l’été !

Emplois à domicile : un crédit d’impôt immédiat

Pour les emplois à domicile, le service CESU+ dispense de faire l’avance, chaque mois ou lors de chaque déclaration, de l’avantage fiscal consenti, qui s’élève à 50 % des dépenses, dans la limite de 12 000 € par an (+ majoration dans certains cas). Il faut que votre salarié enregistre ses coordonnées bancaires sur son compte en ligne, à partir de la rubrique « Cesu + » de son tableau de bord.

Par exemple, vous employez une personne 8 h par mois au taux horaire de 15 €. Le coût (salaire + charges) s’élève à 210,39 € avant avantage fiscal. En activant le CESU+, vous payez seulement la moitié, soit 105,19 €. Ce qui évite de faire l’avance !

Dépenses ouvrant droit au versement d’une avance des impôts

La liste fixée par le gouvernement intègre de nombreux dispositifs :

  • FIP et FCPI (fonds d’investissements)
  • Emplois à domicile
  • Garde de jeunes enfants
  • Investissement locatif (Pinel)
  • Réduction d’impôt dépenses liées à la dépendance

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Modifier le montant de l’avance avant la mi-décembre chaque année

Si vos dépenses ont évolué d’une année à l’autre (vous n’avez pas réalisé d’investissement dans un FIP ou encore vous n’avez plus de garde d’enfant), vous pouvez modifier l’avance pour éviter d’avoir à rembourser un éventuel trop-perçu l’été suivant, en vous rendant dans votre espace particulier sur impots.gouv.fr, rubrique « Gérer mon prélèvement à la source », menu « Gérer vos avances de réductions et crédits d’impôt ».

C’est le cas si, par exemple, votre enfant est entré à l’école et que vous n’avez plus besoin de nounou.

Revalorisation du barème de l’impôt : en attente de la loi de finances

Sachant que le gouvernement Barnier a subi une motion de censure le 4 décembre 2024, la loi de finances pour 2025 n’a pas été votée. Seule la « loi spéciale » a été adoptée pour garantir le financement des dépenses publiques. Il faut donc attendre encore quelques temps pour connaitre les futures propositions fiscales et notamment la revalorisation du barème de l’impôt. Selon l’ancien ministre du budget, une non-revalorisation aura pour conséquence de rendre près de 400 000 contribuables imposables.

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