L’utilisation des espèces poursuit son recul, plus en France que dans la zone euro
Cette étude, réalisée sur la base de sondage entre septembre 2023 et juin 2024, confirme la baisse de l’utilisation du « cash ». En France notamment, la part des espèces dans le nombre des paiements a baissé de 7 % entre 2022 et 2024 : 43 % au lieu de 50 %. En 2016, cette part représentait 68 %.
Dans la zone euro et notamment en Italie, Autriche et en Espagne, l’utilisation des espèces est structurellement au-dessus de la moyenne française : 52 % des paiements en espèces en 2024 contre 79 % en 2016.
En 2024, pour la première fois, l’utilisation de la carte en nombre de transactions (48 %) dépasse celle des espèces (43 %). Comme le note l’enquête, « cette situation contraste avec celle de la zone euro, où les espèces conservent leur place de moyen de paiement le plus utilisé aux points de vente ».
Les paiements en ligne progressent fortement
En France, le nombre de paiements en ligne enregistre une forte progression : 12 % du nombre de transactions en 2019, à 25 % en 2024 du nombre total de transactions. « Cette tendance, accélérée par la crise Covid, met en évidence le fait que les confinements et les restrictions de déplacement ont durablement modifié les habitudes de paiement des consommateurs français » explique l’étude.
France et zone euro suivent, selon l’enquête, une croissance identique des paiements en ligne.
Pourtant, les Français (comme la zone euro) apprécient toujours les espèces
Malgré leur constant recul, les espèces conservent leur pouvoir d’attraction. 60 % des consommateurs considèrent important de pouvoir régler en espèces. Les principaux avantages des espèces, selon eux, sont l’anonymat et la protection de la vie privée (40 %), le règlement immédiat (37 %), la meilleure gestion des dépenses (31 %) et son acceptabilité dans la plupart des situations (30 %), chiffres stables par rapport à 2022.
L’enquête met aussi en avant quelques caractéristiques : les hommes utilisent plus les espèces que les femmes, plus on est âgé plus on est susceptible d’en utiliser, plus le revenu augmente moins on utilise des espèces, plus le montant est élevé plus est faible la propension à utiliser des espèces…
L’accès et l’acceptation des espèces restent à un niveau élevé, en France et plus encore, en zone euro. 51 % des Français les jugent « très facile » d’accès et 40 % « plutôt facile » (41 % en 2019). 1 % seulement les juge « très difficile » d’accès.
Pour 79 % des Français, le DAB (Distributeur automatique de billets) est la source privilégiée de retrait.
L’acceptation des espèces est également très élevée : 94 % des commerçants français les acceptent. En France comme en zone euro, seuls 6 % des consommateurs se sont vu refuser un paiement en espèces au cours du dernier mois.