Muguet du 1er mai : une vente encadrée

la finance pour tous

Chaque 1er mai, les particuliers peuvent, à titre exceptionnel, vendre du muguet dans la rue. En respectant les règles fixées par chaque commune.

Le 1er mai, il est traditionnel d’offrir à ses proches un brin de muguet, en tant que porte-bonheur.

Et uniquement ce jour de l’année, chacun peut vendre des brins de muguet dans la rue, en respectant cependant certaines règles fixées par arrêtés municipaux.

La vente du muguet dans la rue le 1er mai constitue une exception à l’interdiction de la vente sur la voie publique, soumise à autorisation.

À quelles conditions a-t-on le droit de vendre du muguet le 1er mai ?

Il n’est pas autorisé d’acheter du muguet pour le revendre. Seule la vente de muguet sauvage est autorisée. Les brins de muguet doivent avoir été cueillis dans les sous-bois.

La cueillette du muguet est tolérée dans les forêts publiques gérées par l’Office national des forêts (ONF), mais réglementée.

Le ramassage est autorisé en quantité limitée : « ce que la main peut contenir », soit 10 à 15 brins de muguet par personne. Un ramassage trop important peut être sanctionné d’une amende de 135 euros. Et seules les tiges peuvent être prélevées, sans arracher les bulbes pour permettre leur renouvellement. Si la forêt appartient à un propriétaire privé, il est nécessaire de disposer de son autorisation.

La vente du muguet doit porter sur de petites quantités, au brin et sans ajout d’autres fleurs (roses, jonquilles…) et sans emballage.

Il est nécessaire de s’installer sans créer de gêne ou de danger pour la circulation des piétons, des véhicules… Et pour rappel, la loi interdit aussi d’installer un point de vente avec table, tréteaux, chaises…

Et il ne faut pas s’installer à proximité d’un fleuriste. Une distance de 40 à 50 mètres, déterminée par arrêté municipal, est à respecter. Pour ne pas faire concurrence au professionnel.

Quelles sanctions en cas de vente illégale de muguet ?

Si les dispositions applicables à la vente du muguet ne sont pas respectées, le vendeur encourt une amende forfaitaire de 300 €, pouvant être minorée (à 250 €) ou majorée (à 600 €). En cas de non-paiement dans un délai de 45 jours, l’amende est portée à 3 750 € avec une peine d’emprisonnement de 6 mois.

Et les forces de l’ordre peuvent confisquer ou détruire les brins de muguet (article 446-3 du Code pénal).

Les fleuristes peuvent-ils ouvrir leurs boutiques le 1er mai  ?

Le 1er mai est un jour férié et obligatoirement chômé. En principe, l’employeur ne peut pas demander à ses salariés de travailler ce jour.

Seules quelques exceptions existent pour certaines professions : « les établissements et les services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail » (article L3133-6 du Code du travail) : dans les secteurs du transport, médical, de l’hôtellerie, des médias… (comme pour les dérogations dominicales). Un salarié qui travaille le 1er mai doit être payé double.

Donc, un fleuriste, comme un boulanger ou un épicier, peut ouvrir le 1er mai. Mais uniquement si le commerçant, en tant que chef d’entreprise, travaille sans ses salariés. Celui-ci peut être sanctionné d’une amende de 750 € par jour et par salarié en cas de non-respect de la règle du jour chômé.