Le prospectus doit présenter des données sur les « performances » passées du fonds c'est-à-dire sur le taux de rendement obtenu dans la période passée. Celui-ci est égal à la variation de la valeur liquidative constatée entre le début et la fin de la période retenue, augmentée des éventuels revenus distribués sur cette même période (fonds de distribution).
Le prospectus fournit deux graphiques :
- un graphique des performances annuelles du fonds
- un tableau comparant les performances annualisées du fonds et celles de l’indice de référence sur un an, sur trois ans et sur cinq ans.
La performance est calculée nette de frais.
Cela permet d’avoir certains repères chiffrés sur les rendements obtenus : combien le fonds a-t-il rapporté chaque année et en moyenne sur les dernières années et a-t-il fait mieux que son indicateur de référence.
Mais il ne faut trop faire parler ces chiffres. Comme le rappellent tous les prospectus, les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
- La performance annualisée correspond à la conversion de la performance cumulée d’un fonds en base annuelle. La performance cumulée étant la performance totale d'un fonds ou d'un portefeuille depuis une date donnée (sa date de création par exemple) sans tenir compte du nombre d'années écoulées depuis cette date. Par exemple, si un fonds a eu une performance de 10 % sur 2 ans, sa performance annualisée est de 4,88 %.
- Pour calculer une performance annualisée, on prend la performance cumulée entre le début et la fin de la période considérée et on la ramène à un taux de rendement moyen annuel (méthode des intérêts composés). Ce taux annuel moyen est différent de la moyenne des taux annuels.
- La présentation des performances sur 1 an, 3 ans, et 5 ans n’est pas optimale. Ce qui compte pour apprécier la performance d’un fonds c’est la performance annualisée obtenue sur une durée correspondant à la durée minimale préconisée pour le fonds.
N’hésitez pas à la demander à votre intermédiaire sur plusieurs périodes passées.
- Le graphique des performances annuelles en « bâtons » est peu lisible. Il n’est pas facile de calculer ce que cela donne sur plusieurs années. De plus, la performance annuelle est calculée en rapportant la VL de fin d’année sur la VL de début d’année. Mais on n’investit pas dans un fonds forcément en début d’année.
- Ces tableaux permettent dans une certaine mesure de comparer entre elles les performances de différents OPCVM pour essayer de choisir le « meilleur ». A condition de ne jamais oublier que le passé n’est pas le garant de l’avenir, de bien comparer ce qui est comparable c'est-à-dire des fonds de même catégorie et de même profil et de s’assurer que les calculs sont effectués selon la même méthode.
Attention ! Les performances des OPCVM sont toujours présentées « dividendes réinvestis ». Si les performances de l’indice de référence ne sont pas établies sur la même base, le prospectus l’indique. En effet, la performance est mécaniquement supérieure « dividendes réinvestis ».
Si vous avez opté pour des OPCVM de distribution (dans lesquels par définition, les dividendes ne sont pas réinvestis), ne rajoutez pas les revenus perçus à la performance mentionnée ici pour apprécier la rentabilité de votre placement (car l’exercice a déjà été fait).