L’accalmie actuelle ne doit pas faire perdre de vue que le maintien de la Grèce dans le zone euro n’est pas garanti. L’adoption d’une nouvelle drachme aurait, pour la Grèce comme pour les autres pays européens des effets pour le moins contrastés.
L’éventualité d’une sortie de la Grèce de la zone euro (appelée dans la presse Grexit pour Greece exit) semble avoir reculé avec les résultats des élections législatives du 17 juin 2012.
Le parti de la Nouvelle démocratie est arrivé en tête. Il a formé un gouvernement de coalition avec le parti socialiste grec le PASOK. Même s’ils souhaitent en renégocier certains aspects, les uns et les autres acceptent le plan d’austérité drastique connu sous le nom de Mémorandum, qui conditionne le 2ème plan d’aide européen à la Grèce décidé en février 2012.
Des prêts d’urgence devraient continuer d’être fournis à l’Etat grec. Celui-ci pourra donc continuer de payer les fonctionnaires, les retraités et les charges financières sur la dette publique grecque qui reste de 150 % du PIB même après la décote accordée en février 2012.
La Banque centrale devrait accepter à nouveau de refinancer les banques grecques. Elle devrait accorder à la Banque centrale grecque les crédits qui lui permettront également d’alimenter les banques grecques en euros et leur éviter la faillite, alors qu’elles ont subi depuis 2010 une fuite des déposants qui leur aurait fait perdre 30 % de leurs dépôts. Dans ce contexte, des retours de déposants « rassurés » devraient faciliter une relative consolidation des banques grecques au moins à court terme.
En effet, au-delà de l’accalmie actuelle, la question du maintien de la Grèce dans la zone euro va sans doute continuer d’alimenter les débats.
Certains la jugent toujours inévitable. Voire même souhaitable aussi bien pour la Grèce et les Grecs que pour l’Europe. D’autres pensent que les dégâts et les risques d’une sortie de la Grèce de l’euro seraient considérables.
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