Le scepticisme est grand y compris parmi les investisseurs. Quelques jours après l’annonce du plan, le taux des obligations à 10 ans a frôlé 7 %. Une situation jugée intenable si elle devait durer. Un plan de sauvetage d’ensemble serait alors indispensable.
« Ce plan risque de ne pas permettre à l’Espagne de sortir durablement de la crise de la dette car l’Etat et les banques vont s’installer dans un cercle vicieux sans fin où chacun finance les déficits de l’autre« , estime ainsi l’économiste Stiglitz. Selon lui « le système fait que le gouvernement espagnol renfloue les banques et que les banques renflouent le gouvernement« .
Et, selon l’économiste Patrick Artus, Il n’existe au fond que trois possibilités pour l’Espagne « seul grand pays de la zone euro confronté à une crise de solvabilité externe et budgétaire : soit l’acceptation par les Espagnols du retour à la solvabilité par les politiques budgétaires restrictives, la baisse des coûts salariaux ; soit l’acceptation par l’Europe… d’un allègement de la contrainte extérieure qui pèse sur l’Espagne (financements à taux d’intérêt faibles, achats de dette par la BCE ,aide au développement du secteur exportateur en Espagne) ;… soit une sortie de l’Espagne de l’euro ».(Source : Natixis Flash économie 14 mai 2012)
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