Parce que les marchés financiers ont des doutes sur la capacité de l’Etat espagnol à faire face à sa dette, il ne peut pas s’endetter pour soutenir les banques.
En fait la dette publique espagnole est de plus en plus souscrite par les banques espagnoles. Les taux d’intérêt exigés dépassent 6 % sur les obligations publiques à 10 ans alors que l’Espagne connait une récession. Cela devient insupportable pour l’Etat espagnol.
Dans la décennie précédente, l’Espagne a fondé son dynamisme économique sur la construction et l’immobilier ainsi que sur le tourisme et les transports.
« Ces secteurs, très intensifs en main-d’œuvre, note l’économiste Thibault Mercier, ont été les principaux vecteurs de la croissance soutenue de l’emploi et de la baisse correspondante du taux de chômage (de 20,6% en 1997 à 8,2% en 2007). Leur développement s’est fait au détriment de l’industrie dont la part dans la valeur ajoutée s’est repliée de 18% en 1995 à 12% en 2007 ».(Source : Conjoncture BNP Paribas juillet 2011)
La crise frappe de plein fouet ce modèle de croissance. L’emploi dans la construction a massivement reculé, le chômage se retrouve à plus de 24 %. Les déficits publics et le déficit extérieur se sont creusés et ne se réduisent plus.
La dette publique qui était de seulement 35 % du PIB en 2007 approche les 70 %. Les investisseurs ne voient pas de quelle façon ces déséquilibres pourraient être réduits y compris par une politique d’austérité.
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