Lorsqu’un État s’endette, il peut recourir au marché financier en émettant des titres d’État (obligation, bons du trésor). En contrepartie, ils versent un intérêt. Avec la crise de la dette publique, les États ont augmenté leur émission de titres. Quant aux investisseurs ils ont changé leur mode de comportement.
Le passage à l’euro, monnaie commune des pays de la zone euro s’était traduit par une convergence des taux d’intérêt des obligations d’État. La crise financière de 2008 va faire diverger l’évolution de ces taux d’intérêt.
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Jusque-là tous les États étaient jugés solvables mais ce principe change lorsque l’émirat de Dubaï sous-entend qu’il pourrait demander la restructuration d’une partie de sa dette publique (fin novembre 2009).
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La perspective de restructurer une dette publique entraine une réaction de peur chez les investisseurs.
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Les investisseurs cessent de considérer qu’une obligation souveraine grecque est aussi sûre qu’une obligation souveraine allemande.
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Ils demandent une prime de risque plus importante et privilégient les obligations de qualité telles que les obligations allemandes.
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Les pays jugés les plus sûrs dont l’Allemagne et la France, connaissent des niveaux de taux extrêmement faibles (fuite vers la qualité).
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Les pays les plus endettés, telles la Grèce, l’Irlande, le Portugal voient leurs taux obligataires augmenter, ce qui mécaniquement entraine un alourdissement de la charge de la dette.
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