Dans son rapport sur la stabilité financière dans le monde, le FMI dresse ce qu’il appelle la carte de la stabilité financière globale.
Le principe est simple. A partir d’un point central figurent 6 droites correspondant chacune à un risque d’instabilité spécifique c’est-à-dire à un facteur potentiel de crise financière. Sur chaque droite on a donc un niveau de risque qui va de 1 ( près du centre) à 10 ( le point le plus à l’extérieur). En reliant ces risques de même niveau on constitue ainsi ce qui ressemble fort à une toile d’araignée…
il y a 6 droites partant du centre pour 6 causes « d’instabilité » :
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les risques de crédit (credit risk) c’est-à-dire les risques de pertes du fait de mauvais remboursements des emprunteurs
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les risques de marchés et de liquidité (market and liquidity risks) c’est-à-dire les risques de pertes résultant de changement dans les conditions des marchés et notamment de la difficulté de trouver des acheteurs.
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l’appétence au risque (appetite risk) c’est-à-dire le niveau de prise de risque accepté par les banques, les institutions et les investisseurs financiers dans le but d’accroitre la valeurs de leurs actifs.
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Les risques monétaires et financiers (monetary and financial risks) c’est-à-dire les risques de pertes ou de problème rencontrés par les entreprises du fait notamment de l’évolution des taux de change, des taux d’intérêt des pertes de valeurs des actifs.
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Les risques macro économiques (macroeconomic risks) c’est-à-dire les risques qu’une évolution négative des facteurs économiques d’ensemble ( croissance, prix) fait peser sur les marchés financiers.
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les risques des marchés émergents (emerging markets risks) c’est-à-dire les risques d’instabilité particuliers des marchés financiers des pays nouvellement industrialisés (Inde, Chine…) .
La carte a été établie une première fois en octobre 2007. Un nouvel état a été publié le 9 avril 2008. Sur 4 droites, on situe à un niveau de risque plus élevé.
Le risque monétaire et financier a reculé de 6 à 5 et l’appétence au risque de 5 à 3. Mais ce n’est pas forcément bon signe. Cela veut dire par exemple que les banques veulent prendre moins de risque et qu’elles sont portées à restreindre leurs crédits. Cela va de pair avec une situation du risque de crédit qui s’aggrave dangereusement de 5 à 8 et avec un risque macroéconomique qui est passé de 4 à 7.
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