Les institutions internationales (OCDE, FMI, Commission européenne) ont annoncé tour à tour le 20 mars 2008 avoir révisé à la baisse leurs prévisions sur la croissance réalisée en 2007 et sur celle de 2008. En France, l’INSEE fait de même.
La tendance au ralentissement est marquée dès 2007
Selon l’OCDE la croissance au 4ème trimestre 2007 a été de 0, 3 % pour l’ensemble des pays du G7, et de 0,2 % aux États-Unis contre 2,2 % pour l’ensemble de l’année soit plus de 0,5% en moyenne chaque trimestre.
Selon la Commission européenne, la croissance de la zone euro s’est ralentie pour passer de 2,6 % en glissement annuel durant le troisième trimestre de 2007 à 2,2 % durant le quatrième.
La tendance au ralentissement économique est nette aux États-Unis (croissance quasi nulle au 1er semestre 2008), au Japon (0,3 et 0, 2% aux 1er et 2ème trimestre 2008). Le ralentissement serait moins sensible en Europe et notamment dans la zone Euro. Selon l’OCDE, on resterait à 0,4 % de croissance trimestrielle comme au 4ème trimestre 2007. Selon la Commission Européenne la croissance serait de 0,3% à chacun des 2 premiers trimestres.
Selon les deux institutions, la France serait au niveau moyen de la zone Euro alors qu’en 2007 la croissance française a été sensiblement inférieure à la moyenne (1,9 contre 2,6%)
Mais cette prévision conduit le gouvernement à prévoir maintenant une croissance inférieure aux 2, 25 % pour 2008 prévu à l’automne (1,7 à 2%).
Si les instituts ne semblent pas douter du ralentissement, les incertitudes sur son ampleur et sa durée sont fortes. Les prévisions de l’OCDE par exemple ne concernent que le 1er semestre 2008. Et les chiffres donnés par l’OCDE sont les chiffres moyens dans une fourchette très large (+ ou – 0, 3, 0, 4 voire même pour certaines prévisions + ou – 0, 7%). Ainsi au 1er trimestre la prévision pour les États-Unis est que la croissance sera comprise entre +0,5% et -0,3% ; au Japon entre +1% et – 0,4%.
La Commission Européenne fournit néanmoins des prévisions pour l’ensemble de l’année. Elles reposent sur l’hypothèse que l’impact d’une récession américaine sur la croissance européenne resterait relativement limité.
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