Les pouvoirs publics agissent prioritairement pour essayer de stabiliser les marchés, enrayer la diffusion et l’aggravation de la crise financière.
Mais des changements dans l’organisation des marchés, les réglementations et les régulations sont également évoqués.Le Secrétaire d’État au Trésor des États-Unis, Henri Paulson, a annoncé le 13 mars les grandes lignes d’une future réforme réglementaire concernant tous les acteurs du secteur.
Le lendemain 14 mars, le Conseil Européen des chefs d’États et de gouvernements réuni à Bruxelles a souligné que « si la responsabilité incombe au premier chef au secteur privé, les autorités de l’Union Européenne se tiennent toutefois prêtes à prendre des mesures de régulation et de surveillance en cas de nécessité ».
Il s’agit de tirer les leçons des événements pour rendre le système financier plus robuste et éviter la répétition d’une crise aussi grave. Il s’agit également de rétablir la confiance dans les marchés et donc de contribuer à la sortie de la crise actuelle.
Les banques, les fonds d’investissement et les agences de notation seraient les principaux acteurs concernés par ces réformes.
En ce qui concerne les banques, le modèle de la titrisation (dans lequel les banques octroient puis cèdent les crédits qu’elles accordent) tel qu’il a fonctionné ces dernières années a manifestement connu de graves dysfonctionnements.
Comme le constate Alexandre Lamfallussy, auteur en 2000 d’un rapport fondateur sur le marché unique des services financiers en Europe, « la crise actuelle a révélé l’échec flagrant d’institutions bancaires parmi les plus importantes et jusqu’ici les plus respectables à gérer leurs risques »
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