La juste valeur (ou « fair value ») est une norme comptable consistant à valoriser, à la date de clôture du bilan, les actifs et les passifs des grandes entreprises selon leur valeur de marché ou à défaut selon leur valeur calculée par la somme actualisée des flux de revenus attendus de leur utilisation.
Cette norme comptable s’oppose à la norme de la « valorisation au coût historique », qui valorise actifs et passifs à leur date d’achat sur les marchés. Ceci avait pour effet de figer dans le bilan des entreprises une valeur parfois très éloignée de leur valeur réelle.
La « juste valeur » vise à améliorer l’information des investisseurs qui disposent ainsi, chaque année, semestre, voire trimestre, d’une évaluation fine de leurs plus ou moins-values potentielles, ainsi que du profil de risque des entreprises concernées.
La juste valeur a été définie par l’organisation internationale de normalisation comptable (IASB) au début des années 2000 et mise en place en Europe et en France en 2005. Les États-Unis appliquent des normes comptables définies par un organisme national (le FASB) qui applique aussi le même principe de la juste valeur selon des modalités différentes.
Les critiques de la juste valeur
Cependant la juste valeur est accusée d’avoir une part de responsabilité dans la crise déclenchée en 2007,et notamment d’avoir eu un impact procyclique très puissant sur le système bancaire et financier.
Celui-ci étant d’autant plus sensible à la façon de comptabiliser les actifs financiers que s’appliquent aussi des règles prudentielles concernant la détention de capitaux propres.
En période d’expansion et de hausse des cours, le prix des actifs détenus dans le bilan des banques – et donc leurs bénéfices comptables et leurs fonds propres – augmente. Elles peuvent tout à la fois respecter les normes prudentielles et accroître le montant de leurs prêts aux investisseurs et leurs propres investissements.
Mais ce mécanisme pro-cyclique fonctionne également en sens inverse. Lorsque les cours chutent, comme après 2007, les banques sont obligées d’inscrire dans leurs comptes des dépréciations qui réduisent leurs bénéfices et leurs fonds propres. Elles peuvent alors être contraintes de trouver très rapidement de l’argent frais pour respecter les règles prudentielles concernant leurs capitaux.
Si elles sont obligées de vendre en urgence des actifs financiers alors que les marchés financiers sont à la baisse, cela aura pour effet de faire encore baisser les cours. Ce prix bradé auquel sont vendues telles ou telles catégories d’actifs devient leur « juste valeur » en application des normes comptables.
Les autres banques et institutions financières qui détiennent également la même catégorie d’actifs sont obligées de passer de nouvelles dépréciations qui réduisent leurs fonds propres et donc de vendre à leur tour des actifs pour respecter les normes prudentielles. C’est une mécanique d’autant plus infernale que les fonds propres des banques étant réduits, leur capacité à prêter se trouve restreinte, ce qui amplifie l’impact des difficultés financières sur l’ensemble de l’économie. Et c’est très exactement ce qui est intervenu à l’automne 2008.
Les propositions de réforme
Face à la détérioration des marchés de capitaux mondiaux, pour enrayer ce cercle vicieux, l’IASB a autorisé des assouplissements dans l’application de l’évaluation à la « juste valeur » en permettant aux grandes entreprises d’étaler dans le temps l’impact de la baisse des marchés sur les comptes. Ces amendements, concernant les normes IFRS 7 et IAS 39 [20], ont été adoptés au niveau européen par un Règlement en date du 15 octobre 2008.
Aux États-Unis, des assouplissements plus importants même que ceux décidés au niveau européen, ont été adoptés par l’autorité de normalisation comptable le 2 avril 2009.
Le 24 juillet 2014, l’International Accounting Standards Board (IASB) a apporté sa réponse globale à la crise financière, en publiant la version finale de la norme « IFRS 9 – Instruments financiers », en remplacement de la norme « IAS 39 – Instruments financiers : comptabilisation et évaluation ».
bonjour cher équipe, merci pour vos articles assez intéressantes. j’ai une demande je suis étudiant M2 finance, dans le cadre des travaux émpiriques demandés encadrés par notre professeur de la consolidation des comptes, bon nous sommes dans l’obligation de contacter un expert normes IFRS pour nous répondre à un certaines questions.
Voici la liste des questions que je dispose
1) Est-ce que la norme IFRS 10, est applicable facilement au sein des sociétés ?
2 )Quelles sont les difficultés d’application de la norme IFRS10 ?
3) Pensez vous que les normes IFRS prennent en considération les spécificités du contexte économique des pays surtout les pays en voie de dévelopement ?
4) Pensez vous que les normes nationales doivent converger vers les IFRS ?
Bonjour,
Nous ne sommes pas experts des normes IFRS et nous ne pouvons pas vous donner de réponses précises à ce sujet.
Pour ces questions techniques nous vous conseillons de contacter des experts comptables qui seront plus à même de vous éclairer.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour
Etes vous en mesure de me communiquer un lien ou une note sur l’impact des normes IFRS sur l’activité des banques ?
Cordialement
Bonjour,
Bonjour,
Nous vous conseillons de consulter le site de l’ACPR/Banque de France :
https://acpr.banque-france.fr/europe-et-international/cadre-comptable/standards-internationaux/normes-comptables-internationales-ifrs
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
Les normes IFRS depuis leur applications ont été en grandes parties responsables de toutes les crises
financieres mondiales
Si des pays européens aussi développés que la France et d’autres pays de l’espace européens ayant
appliqués depuis 2005 ces normes comptables rencontrent des difficultés, quid des pays en voie de développement tels que l’Algerie ?
Bonjour,
Nous ne connaissons pas les normes comptables algériennes.Adressez-vous pour cela à l’odre des experts-comptables national.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
J’aimerais être à la page de tout ce qui concerne les IFRS