En octobre 2015, The Economist lance un emballement médiatique autour de la blockchain : à la une du magazine figurait le message suivant : « Comment la technologie derrière le bitcoin (c’est-à-dire la blockchain) pourrait changer le monde ».
Depuis, la blockchain gagne du terrain et représenterait juste avec les cryptomonnaie, aujourd’hui un marché d’environ 2 510 milliards de dollars, selon Forbes en 2024 et est en constante augmentation.
Blockchains publiques et privées, quelles différences ?
Il existe deux principaux types de blockchain, publiques ou privées. Pour expliquer leurs différences, commençons par dire ce qu’elles ne sont pas. Elles ne sont pas une distinction selon l’entité qui les gère, publique pour un État ou une administration et privée pour une entreprise. Non, les termes public et privé font ici référence à la manière dont fonctionnent ces deux types de blockchains.
Blockchain publique
Les blockchains publiques (comme celle du Bitcoin ou de l’Ethereum), sont ouvertes à tous, totalement décentralisées et ne nécessitent aucune autorisation ou tier de confiance pour les faire fonctionner. Ce système fonctionne avec un réseau de peer-to-peer (pair-à-pair). Chaque utilisateur peut alors lire, écrire ou modifier la base de données (modification en dehors de la blockchain que l’on nomme fork, car celle-ci est immuable).
Les impacts de ce type de fonctionnement sont nombreux. Tout d’abord, les blockchains publiques sont plus transparentes et permettent à chacun de pouvoir devenir un acteur en devenant une partie de la chaine (en hébergeant un nouveau nœud). En revanche, les processus y sont plus longs, notamment pour valider les transactions.
Blockchain privée
Si les blockchains publiques pouvaient être comparées à internet, les blockchains privées sont, elles, plus proches des réseaux intranets, comme ceux des entreprises. Ce système est arrivé après la blockchain publique, il est articulé autour d’un système centralisé et fermé. Souvent décrite comme “permissionnée”, cette blockchain demande de posséder des permissions pour pouvoir soumettre des transactions, proscrivant de fait, l’anonymat qui fait la particularité et l’attractivité des blockchains publiques.
N’étant pas accessible de l’extérieur et sans permission, ce système est assez opaque, mais convient parfaitement à des entreprises ou des administrations publiques. Un autre avantage est la vitesse de validation des transactions qui est bien plus rapide que pour les blockchains publiques. Une application concrète de ce type de blockchain serait une implémentation dans une supply chain (chaine d’approvisionnement), dans un système de traçabilité ou encore d’identité décentralisée.
Comment fonctionne la blockchain ?
La blockchain met en lien différents acteurs sans passer par un intermédiaire pour faire circuler facilement et rapidement les informations et les données.
Quelle est la différence entre blockchain et bitcoin ?
La blockchain et le Bitcoin sont intimement liés, la première constituant la base sur laquelle la deuxième repose. Ces technologies ont été toutes deux créées en 2008 par l’inventeur du Bitcoin Satoshi Nakamoto, personne dont on ne connait rien, ce nom n’étant qu’un simple pseudonyme.
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Comment est assurée la sécurité au sein de la blockchain ?
Un des grands avantages de la blockchain est la sécurité qu’elle procure pour les transactions réalisées dans le réseau. Cette sécurité est assurée grâce à trois éléments qui composent la blockchain : un système de cryptographie asymétrique, le procédé de minage, et enfin l’existence de nœuds.
Un système de cryptographie asymétrique
Tous les acteurs participant à la chaîne de blocs disposent de deux clés : une clé privée qui leur permet de signer numériquement leur transaction, et une clé publique générée pour chaque nouvel échange. Ceci permet aux utilisateurs de protéger leur identité tout en restant transparents sur la nature et la quantité des échanges réalisés.
En 2013, le FBI a dû fermer un site de vente de drogue illicite en ligne acceptant les transactions en bitcoins, ce site utilisant la plateforme comme moyen de cacher l’identité des acteurs.
Le minage dans la chaine de blocs
Le minage est le processus par lequel sont validés et donc sécurisés les différents blocs. À cette fin, ceux que l’on appelle les « mineurs », effectuent avec leur matériel informatique des calculs mathématiques pour vérifier puis valider les blocs de transactions.
De plus, il faut savoir que la plupart des mineurs se joignent aux « mining pools » (coopératives de mineurs) qui sont des groupes de personnes qui combinent le pouvoir de traitement de plusieurs ordinateurs pour vérifier des transactions.
Le processus de validation des blocs peut prendre un certain temps selon le bloc. Par exemple, en ce qui concerne les blocs de transactions en bitcoin, les mineurs regroupent toutes les 10 minutes les dernières transactions en un bloc, puis les valident.
Les nœuds
Les nœuds sont des ordinateurs reliés au réseau. Chaque nœud comporte une copie de la base de données qui trace l’historique de l’ensemble des transactions effectuées. Ainsi se forme une chaine de blocs reliés entre eux, ce qui rend la blockchain infalsifiable.
Ainsi, si un tiers souhaite hacker le réseau, il est nécessaire pour ce hackeur de corrompre plus de la moitié (plus de 51 %) des nœuds simultanément. Le nombre de nœuds étant très important, en cas de tentative de fraude, cela serait détecté très rapidement.
Bonjour,
J’ai subi une arnaque par 2 personnes vraisemblablement du même groupe, CertaInvest.io, au total 7200€. Ca a duré 6 mois, de harcèlement par Whatsapp ou mail, puisque je ne répondais pas au téléphone; après des semaines, espérant récupérer mes 250 euros de départ, j’ai fini par faire confiance à l’un d’eux, grave erreur, et lui ai laissé l’accès à mon téléphone et ordinateur, par anydesk.
Il m’a fait m’inscrire sur Binance, et là, s’est envoyé de l’argent, des euros convertis en USDT, puis Ether pour le second.
J’ai porté plainte à la police. Le problème c’est que je ne sais pas comment me défendre.
D’un côté je lis que la blockchain est totalement sûre, ce que je crois, mais si l’adresse d’envoi est bien Binance, l’adresse du destinataire m’est inconnue. Y a-t-il un moyen d’analyser l’adresse du TxID, que j’ai trouvé grâce à blockchain.com, ou etherscan.io, pour avoir le moindre renseignement sur l’escroc ?
J’ai peut-être interrompu la dernière transaction, la plus lourde, 4000€, mais comment m’en assurer ?
Le voleur m’a envoyé des documents provenant d’une banque belge WISE, mais est-ce des fakes ?
Je n’arrive pas à trouver qqn qui pourrait analyser les nombreux documents en ma possession (la police m’a plutôt découragé), sauf à payer un avocat ou autre, mais je veux d’abord savoir s’il aura de quoi travailler, à partir de ces documents. Je ne veux pas perdre encore plus d’argent, pour rien !!!!
Bonjour,
Nous sommes désolés de lire vos mésaventures. Il est malheureusement très difficile, pour ne pas dire impossible, pour les victimes d’escroqueries de récupérer leurs fonds. Notre premier conseil aurait été de porter plainte et de transmettre tous les documents en votre possession à la police, choses que vous avez faîtes. Vous pouvez désormais contacter le service « Epargne Info Service » de l’AMF (https://www.amf-france.org/fr/espace-epargnants/lamf-et-vous/epargne-info-service) : celui-ci sera susceptible de vous orienter dans la suite de vos démarches. Attention, enfin, à ne pas basculer dans une autre arnaque : certains escrocs promettent, en vain, aux victimes d’arnaques de retrouver leurs fonds…
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour, j’ai une personne qui m’a appelé car j’ai été victime d’une usurpation d’identité où j’avais placé 35000€. Cette personne me dit qu’il travaille à blokchain et que mon nom est sorti sur les plateformes numériques de la cryptomonnaie et qu’il a trouvé mon argent et il faudra que je lui envoie ma pièce d’identité et me prendre en photo comme preuve pour pouvoir le récupérer ou le placer dans l’entreprise. Je ne sais pas si c’est encore une arnaque, car quand je fais une recherche du téléphone ça me met introuvable.
Bonjour,
Les faits que vous relatez correspondent à une tentative de fraude par usurpation d’identité. Vous ne devez pas répondre à cette demande. Nous vous recommandons de contacter le service Info Escroqueries du ministère de l’Intérieur au 0 805 805 817 (numéro gratuit) du lundi au vendredi de 9h à 18h30. Vous pouvez aussi déposer plainte auprès d’un commissariat de police, de la gendarmerie ou du procureur de la République. Il est également possible de signaler les arnaques informatiques sur le site dédié du gouvernement : http://www.internet-signalement.gouv.fr.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
Merci de votre remarque.
Il est vrai que le système est souvent qualifié d’infalsifiable. Cependant, des failles (notamment des blockchains Bitcoin et Etherum) sont apparues remettant la sécurité de la blockchain en question. Il y a plusieurs explications à ces hackages :
• Les smart contracts (contrats commerciaux utilisant le blockchain) : rédigés par des codes informatiques, ils ne sont pas infaillibles. Il suffit au hacker de trouver une faille dans le contrat et ainsi l’utiliser de manière différente. De plus, la blockchain n’étant pas protégée par un code juridique, il est impossible d’accuser le hackeur.
• La fiabilité des mineurs : la sécurité de la blockchain est assurée par des mineurs qui perçoivent une commission par vérification de bloc réalisée. Il suffit que le hacker propose une prime plus élevée à une majorité de mineurs pour récupérer le contrôle de la chaine.
Nous allons donc procéder à une clarification de notre article sur ce point.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Manque l’essentiel : pourquoi ce parangon de sécurité a-t-il été pisteurs fois pris en défaut avec évaporation de fortune ?