Pour les clients des compagnies d’assurance, l’épargne investie dans le fonds euros est réputée sans risque : la performance financière de chaque année est obligatoirement positive ou au pire nulle (ou tout du moins en dehors des frais annuels de gestion pour certains contrats dont les notices d’information le stipule expressément) ; elle est acquise définitivement au titulaire du contrat. Ce mécanisme est appelé « effet cliquet ».
Si le résultat global annuel de la gestion est négatif, l’assureur ne peut pas répercuter les moins-values sur les contrats de ses adhérents ayant investi dans le fonds en euros. Le seul risque pour le client serait la défaillance de la compagnie, accompagnée d’une vente à perte du portefeuille géré.
C’est pourquoi l’autorité de tutelle (l’ACPR) veille au respect des règles de prudence imposées aux assureurs afin d’éviter les sinistres. En cas de difficulté persistante d’une compagnie, l’ACPR organise une solution de reprise des contrats par d’autres opérateurs de la place.
En dernier ressort, depuis 1999, chaque souscripteur bénéficie d’une garantie de 70 000 € tous contrats confondus par compagnie.
Notons en outre, qu’en cas de dégradation significative de la situation d’une compagnie d’assurance et à titre préventif, la liquidité offerte à l’assuré pourrait être interrompue pour une période maximale de 6 mois.
Fond euros : une spécificité française
Le caractère à la fois sécuritaire et rentable (en tout cas pendant de nombreuses années) du fonds euros est une spécificité française. Dans aucun autre pays développé il n’existe un type de placement aussi protecteur pour l’épargnant et aussi exigeant pour l’assureur.
Les grands principes de gestion sont :
-
le respect des équilibres actif-passif : les placements sont gérés dans le but de faire face aux engagements, c’est-à-dire aux retraits de fonds,
-
une gestion à long terme : des actifs majoritairement investis en produits de taux (obligations) qui lui assurent – ou lui assuraient – un rendement récurrent,
-
une prise de risque limitée : une diversification des investissements respectant le cadre de limites internes de risque,
-
une comptabilisation des actifs qui permet de ne pas intégrer instantanément les à-coups des marchés financiers.
Des rendements qui s’érodent au fil des ans
Du fait des taux d’intérêt très bas, les assureurs ne peuvent pas placer l’argent collecté sur des supports rentables, sans prendre de risque. Les performances se sont érodées au fil des années, mais pendant quelque temps les assureurs détenaient encore en portefeuille des obligations qui pouvaient rapporter 5 ou 6 %. Au fur et à mesure que ces obligations arrivent à échéance, elles ont été remplacées par des obligations moins rentables, ce qui se traduit nécessairement par la baisse des rendements pour les assurés.
Toutefois, on note une légère hausse des rendement depuis 2023, avec la remontée des taux. Et la performance moyenne pour l’année 2023 est estimée à 2,5 %, contre 1,9 % en 2022 !
pourquoi est il si compliqué de faire des retraits de son compte « assurance vie » ??
impossible de contacter un conseiller,puis enquete ,formulaire,le siège qui ne répond pas au téléphone ni aux lettres recommandées etc….alors,excusez moi !placement sans risque ? effet cliquet ?pipo !!
Bonjour,
Ce que vous décrivez n’a pas de lien avec le fait que l’assurance-vie en euros dispose d’un effet cliquet et d’une sécurité financière forte. Vous décrivez une situation qui relève d’un dysfonctionnement interne à votre assureur. Il convient donc de revenir vers celui-ci et/ou de contacter le médiateur de la FFA : https://www.lafinancepourtous.com/pratique/vie-perso/regler-ses-litiges/preferer-le-reglement-amiable/le-recours-a-la-mediation/les-mediateurs-des-secteurs-banque-finance-et-assurances/
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Merci pour ce site bien documenté