Les Français possèdent en effet plus de 6 400 milliards d’euros d’épargne (les biens immobiliers ne sont pas comptabilisés) en 2024.
On peut constater que les Français ont un profil d’épargnant plutôt averses au risque : environ 60 % de leur épargne est constituée de livrets réglementés de dépôt bancaire et d’assurance-vie en euro. Les 40 % restants sont donc des placements plus « risqués », majoritairement constitués d’actions cotées ou non et d’assurance-vie en unités de compte.
On constate alors que si les livrets sont très répandus et utilisés par la population, les investissements en valeurs mobilières (comme les actions ou les obligations) sont détenus par moins de 20 % de la population. Aussi, et comme on pouvait l’attendre, les jeunes de moins de 30 ans détiennent moins de produits d’épargne ou immobiliers, ce qui est assez logique. Les jeunes commencent à cette période à se constituer une épargne. Celle-ci se concentre alors souvent autour des livrets et de l’épargne logement.
L’épargne financière n’est constituée que de produits financiers (livrets, actions, assurances-vie) et exclut donc les investissements dans du patrimoine matériel comme l’immobilier.
Les comportements des Français en matière d’épargne financière semblent avoir évolué significativement depuis la crise du Covid-19. Avant la crise sanitaire, le taux d’épargne financière en France était entre 4 et 5 % ; il est maintenant supérieur à 7 %, soit plus de 50 % de hausse.
Des placements toujours très prudents
Les chiffres publiés chaque année par la Banque de France et L’Insee confirment que les Français épargnent toujours beaucoup, mais restent très prudents pour leurs investissements.
L’assurance vie plébiscitée
Selon les derniers chiffres de la Banque de France, 41 % des Français détiennent un ou plusieurs contrats d’assurance vie. Ce placement financier (qui peut être investi dans un fonds en euros ou sur des supports plus risqués) affiche un encours de plus de 2 000 milliards d’euros. La fiscalité avantageuse de cette enveloppe fiscale et sa souplesse de fonctionnement expliquent cet engouement.
L’épargne réglementée pour tous
Les livrets d’épargne réglementés (Livret A, LDDS, LEP…) forment une partie non négligeable du patrimoine des ménages : plus de 85 % détiennent au moins un livret. De même, l’épargne logement est assez présente, à tous les âges. Ces produits offrent une sécurité du rendement, une fiscalité avantageuse, mais ne protègent pas toujours de l’inflation.
Les investissements boursiers redeviennent attractifs
Les placements investis sur les marchés financiers sont en croissance depuis 202, le taux de détention directe d’actions poursuit sa hausse : représentant 6,9 % en 2020, il s’établit à environ 12,5 % en mars 2024.
On apprend aussi grâce à l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), dans la lettre de l’Observatoire de l’épargne de janvier 2025, que l’intérêt des Français pour les investissements dans les actions est en progression. À la question « Au cours des 12 prochains mois, pourriez-vous envisager de souscrire des placements en actions ? », 30 % des interrogés ont répondu oui. À titre de comparaison, ce résultat était de 18 % en 2017.
L’AMF constate aussi que les jeunes (moins de 35 ans) sont de moins en moins frileux vis-à-vis du risque. On peut observer ce phénomène sur les actions, mais aussi avec les cryptoactifs que les jeunes investisseurs envisagent de plus en plus.
La vague des crypto-actifs ?
Selon la Banque centrale européenne, en 2024, 9 % des Français détenaient des cryptoactifs. Cela reste faible, mais en forte hausse par rapport à 2022, où ce taux était de 3 %. Les montants engagés restent cependant assez faibles.Il est possible que cette part augmente encore dans les prochaines années, en particulier chez les jeunes.
Bonjour,
Malheureusement, ces informations ne sont pas publiées par l’AMF. Aussi, le niveau de détail présenté est le plus fin possible sur la base de chiffres fiables.
Il est dommage qu’on ne dispose pas d’une ventilation des avoirs dans le PEA entre fonds et actions en direct. Le PEA est une « enveloppe fiscale » et non un placement. Donc le chiffre de 6,2% d’actions en direct est sous-estimé, mais de combien?