Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a pour mission de décrire les évolutions et les perspectives à moyen et long terme des régimes de retraite obligatoires et d’apprécier les conditions requises pour assurer la viabilité financière à terme de ces régimes. Mais la loi lui confie également la tâche de suivre l’ensemble des indicateurs concernant la situation des retraités.
À ce titre, il se penche sur la question du niveau de vie des Français retraités.
Ses travaux montrent que celui-ci varie selon la situation familiale des intéressés et que la tendance est à l’appauvrissement relatif des retraités.
Une tendance à l’appauvrissement relatif des retraités
Dans les prochaines décennies, le niveau de vie des retraités va sensiblement diminuer par rapport au niveau de vie des actifs.
Taux de remplacement en baisse
Les experts du COR notent que, pour le cas type d’un couple avec deux enfants dans lequel chaque conjoint suit une carrière de salarié non cadre, les revenus baissent lors du passage à la retraite. Toutefois, si le taux de remplacement du salaire net de fin de carrière par rapport à la pension de retraite s’inscrit en baisse sur longue période (80,4 % pour un salarié non cadre du secteur privé né en 1940 mais seulement entre 62,3 et 68,2 % pour celui qui est né en 2000, d’après les projections du COR), le niveau de vie à la retraite, en l’absence d’enfants à charge, est supérieur en euros constants au niveau de vie atteint vers l’âge de 45 ans alors que les enfants font encore partie du foyer.
Les pensions ne sont qu’une composante des revenus des retraités
Les pensions représentent, en 2019, environ 72 % des revenus des retraités.
Pour apprécier le pouvoir d’achat des retraités, il faut également tenir compte des autres revenus (notamment les revenus d’activité et du patrimoine), des transferts les concernant (comme le minimum vieillesse ou les allocations logement) et de la fiscalité.
Il convient également de tenir compte de la structure de leurs ménages. Or, les personnes actives ont en moyenne des revenus supérieurs aux retraités, mais elles ont aussi plus souvent des enfants à charge. Il est donc habituel de compléter les indicateurs de pension moyenne par des indicateurs de niveau de vie, c’est-à-dire, pour un individu donné, le revenu disponible du ménage auquel il appartient rapporté au nombre d’unités de consommation dans ce ménage.
Le calcul du niveau de vie ne tient toutefois pas compte du fait que les retraités sont plus souvent propriétaires de leur logement que le reste de la population et ont donc à ce titre moins de charges.
Baisse relative de la pension de retraite moyenne
Le COR précise que la principale raison qui explique la dégradation programmée du niveau de vie relatif des retraités tient à la baisse relative de la pension moyenne par rapport au revenu moyen d’activité, en raison des futurs gains de productivité (profitant par définition aux actifs). Selon les projections du COR, les pensions progresseraient de 8,4 à 29,3 % entre 2021 et 2070, contre une fourchette de 40,3 à 102 % pour les revenus d’activité.
Baisse du niveau de vie des retraités par rapport aux actifs
Dans son rapport annuel 2022, le COR mentionne le fait que le niveau de vie moyen des retraités n’a cessé de croître depuis le milieu de la décennie 1990. En outre, le niveau de vie relatif des retraités par rapport à celui de la population dans son ensemble a, en 2019, atteint, 101,5 %. Ce taux est relativement stable depuis 1996, mais il devrait décroître dans les années à venir. Selon les projections du COR, le niveau de vie relatif des retraités devrait être compris entre 75,5 et 87,2 % en 2070 (selon l’hypothèse retenue quant à l’évolution de la productivité du travail).
Le niveau de vie des retraités varie selon leur situation familiale
Du fait de l’arrivée à la retraite des premières générations issues du baby-boom d’après-guerre – dont le taux de divorce est plus élevé que celui des générations précédentes – la proportion de retraités vivant seuls suite à un divorce a plus que doublé depuis 1996 : elle était de 4,8 % et dépasse désormais les 10 %.
Retraite et inégalités femmes/hommes
Par rapport au niveau de vie des retraités en couple, celui des femmes divorcées est inférieur de 25 % et celui des hommes divorcés de 13 %. De même, le taux de pauvreté des femmes divorcées atteint 22,1 % et celui des hommes divorcés 13,4 %, alors qu’il n’est que de 5,1 % pour les couples retraités.
Par ailleurs, si en raison de l’allongement de l’espérance de vie, la proportion de veuves et de veufs tend à diminuer, le niveau de vie moyen de ceux-ci est inférieur à celui des retraités en couple malgré les pensions de réversion, notamment parce que veuves et veufs appartiennent principalement à d’anciennes générations moins aisées que les suivantes.
Les retraites par capitalisation, source supplémentaire d’inégalités
Pour combler la perte de pouvoir d’achat des retraités, des systèmes de retraites supplémentaires par capitalisation ont vu le jour. Elles sont souscrites par les entreprises mais sans aucune obligation, ce qui pourrait faire apparaitre à terme des inégalités plus fortes parmi futurs retraités.
En effet, ces outils d’épargne bénéficient aujourd’hui majoritairement aux salariés des grandes entreprises.
Qui se paye camping cars, suv, voyages au soleil (en avion!) , qui ose sans pitié louer une fortune des apparts a des etudiants miséreux ? Qui a vue sur mer, qui boursicote sur son pc, se paye des thalassos etc…. et…qui ose descendre dans la rue avec la plus grande indécence pour geindre sur les niveaux de pensions ..?
Tout à fait !
Par Contre on ne parle jamais du temps de travail ….35 heures aujourd’hui contre 45 voir 49 heures avant 1981 début d’année de la débacle….je ne parle pas du salarié cadre de l’industrie 50 à 60 heures et rémunération fluctue avec les résulats …..
Vous oubliez de dire que la productivité était nettement moindre et qu’aujourd’hui on demande de faire en 35h ce que les anciens faisaient en 45… payé 35h bien sûr !
ne pas confondre RTT et RSA . le premier est la recuperación du temps travaillé , le deuxième aucune obligation pour le percevoir !!
Quand les retraités étaient de jeunes actifs, il n’y avait pas tous les moyens actuels qui permettent de glander sans se soucier de l’avenir, genre RSA famille, prime de noël, RTT etc… et ils avaient en moyenne plus d’enfants à élever. Certes, les plus anciens d’entre les retraités avaient eu l’immense privilège de partir faire du trekking 28 mois en Algérie aux frais de la République. On comprend la frustration des jeunes générations qui n’ont pas eu cette chance ! Allez soyez heureux, ils ne manqueront pas de mourir et de ne plus être à la charge des jeunes générations !
commentaire tres fort et plein de derision ! plein de courage pour écrire cela . message bien reçu en tout cas!
Tout à fait d accord
je pense que la qualité de vie au travaille était bien meilleure pendznt les 30 glorieuses. De plus on partait en pré-retraite à 55 ans alors qu’aujourd’hui le depart anticipé se fait à 62 ans. Toutes les périodes ont leurs avantages et inconvénients. Il n’y a pas plys de fénéant aujourd’hui qu’hier…