Fin 2019, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) recensait près de 16,7 millions de retraités percevant une pension, dont 1,1 million uniquement via une pension de réversion. Hors pension de réversion, le nombre de retraités a progressé de 29 % depuis 2004 alors que la population active n’était, elle, en hausse que de 6,3 % selon l’INSEE. Cette tendance va se poursuivre dans les années à venir.
Malgré une dégradation du montant des pensions par rapport à la rémunération dans la vie active, les pensions moyennes s’améliorent. Cela s’explique par les carrières plus longues et mieux rémunérées des nouveaux bénéficiaires, en particulier chez les femmes dont les taux d’emploi et de qualification ont progressé (moins de femmes au foyer, moins de temps partiel et davantage de diplômées d’études supérieures).
Les prévisions sont sensibles aux hypothèses retenues pour les calculer. Ici, nous avons retenu pour les chiffres prévisionnels le scénario médian du COR qui intègre à moyen terme un taux de chômage de 7 %, une progression de 1,5 % des gains de productivité du travail à long terme par an et un départ à la retraite proche de 64 ans. D’autres facteurs sont aussi pris en compte comme la poursuite de la dégradation du taux de couverture des retraités par la population active sous l’effet de l’allongement de la durée de vie après 60 ans, l’érosion du taux de fécondité et l’indexation des pensions sur l’inflation plutôt que sur l’évolution des salaires.
Bonjour, la malhonnêteté intellectuelle qui prévaut, à l’heure actuelle, consiste à faire croire que le nombre de retraités ne fera que croitre. Etrangement, on ne considère pas qu’il finira par décroitre. Faut-il rappeler que nous sommes tous voués à disparaitre ? Les papy et mamy-boomers ne font pas exception. Il convient de rappeler quelques chiffres. La période du baby boom s’étend de 1945 jusqu’à 1955-1960 certains évoquent la fin des années 70. Il est peu probable que les retraités nés en 1945 qui ont commencé à toucher leur pension dans les années 2005 se cumulent longtemps avec ceux qui, nés dans les années 70, ne commenceront à percevoir leur retraite au plus tôt en 2030 voire 2035. Nous aurions, au plus, 5 années au cours desquelles les « 45 » et les « 70 » percevront leur pension de concert, période qui pourrait réellement peser sur le système des retraites. On pourrait aisément pérenniser notre système de retraite par répartition simplement en le réformant pour y intégrer un prélèvement contributif sur les machines lorsqu’elles sont utilisées en complément et/ou en remplacement des salariés. Merci de m’avoir lu. Bonne journée. P.Gringoire.
C’est très intéressant !
et on vote pour une société qui investit dans ses citoyens au lieu des investisseurs qui ramassent et amasse toujours plus sans participer à la société !
Bonjour,
Vous avez raison, la France a l’un des taux de fécondité les plus élevés d’Europe mais il recule comme dans le reste de l’Europe. Il faut réaliser que le taux de fécondité a un impact différé important tant sur la population active que celle des retraités. Il est donc plus pertinent de regarder le rapport entre la population active et celle des retraités.
Meilleures salutations.
Lafinancepourtous.com
Un tissu des poncifs officiels sur la question. La France a un des taux de fécondité parmi les plus élevés parmi les pays développés, et vous parlez d’érosion du taux de fécondité? Non, vous surfez sur la peur et l’angoisse.