Au moment de choisir sa formule d’épargne, comment tenir compte de la fiscalité ?

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Etre attentif à la fiscalité de ses placements ne signifie pas faire passer la fiscalité au premier plan dans ses choix patrimoniaux. Le cheminement doit être inverse. Il est essentiel de sélectionner tout d’abord une orientation (immobilier, investissement dans le non coté…) avant de l’appréhender éventuellement dans un cadre fiscal avantageux.

Faire ses calculs

Avant de s’engager dans un investissement attrayant sur le plan fiscal, il faut s’assurer que l’opération est réellement rentable, c’est-à-dire que le gain effectué grâce au régime fiscal n’est pas inférieur aux frais engendrés par une telle opération ni au différentiel de rendement entre celui offert et celui habituellement fourni sur la classe d’actifs concernée. 

Choisir entre PFU ou PFL et intégration dans le revenu imposable

Pour la plupart des revenus et plus-values mobiliers, le contribuable est par défaut imposé au prélèvement forfaitaire unique (PFU) mais il peut opter pour l’intégration de ces revenus dans le montant de son revenu imposable. Il doit donc comparer son taux marginal d’imposition sur le revenu et le taux applicable en cas de prélèvement libératoire. Suivez le guide pour mieux comprendre quelle imposition est la plus intéressante fiscalement !

L’assurance vie continue d’avoir un régime particulier.

Cette enveloppe fiscale permet de bénéficier d’un régime dérogatoire sur les gains, comme sur les successions. Ce qui explique notamment son succès en termes d’encours !

Ne pas confondre optimisation fiscale et défiscalisation

L’optimisation fiscale consiste à organiser son patrimoine et à sélectionner les modes de détention les plus favorables. Si vous achetez des actions par exemple, vous pouvez effectuer vos opérations sur un compte-titres « ordinaire », et vos plus-values seront globalement fortement taxées. A l’inverse, si vous gérez vos actions au sein d’un PEA, la fiscalité peut s’avérer très avantageuse puisqu’elle sera réduite aux prélèvements sociaux (17,2 %). Le PEA, tout comme l’assurance vie, figure au nombre des enveloppes fiscales offrant un cadre avantageux en matière d’imposition des gains en contrepartie d’une durée de placement de moyen-long terme.

Les opérations de défiscalisation correspondent à l’achat d’un produit dans le but de bénéficier d’un avantage fiscal qui impacte directement votre impôt sur le revenu. Il s’agit d’investissements qui donnent droit à une réduction de votre montant imposable sur une ou plusieurs années ou à une déduction directement sur vos impôts. Et c’est souvent pour ce type de produits que le bât blesse : encore trop d’épargnants s’intéressent davantage à la réduction de leur note fiscale qu’au support d’investissement en lui-même. On a même vu des contribuables opter pour ces « niches fiscales » alors qu’ils ne payaient pas d’impôt sur le revenu !

Les principaux supports pour optimiser sa fiscalité

Livrets

Certains livrets d’épargne bénéficient d’une fiscalité très attractive. Effectivement, les intérêts perçus sont totalement exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux mais les dépôts sont en général plafonnés. Il s’agit des livrets réglementés par l’État. Un épargnant peut posséder deux livrets différents (Livret A et Livret de développement durable solidaire par exemple). Il pourra ainsi bénéficier d’une exonération d’impôts plus importante.

L’épargne salariale

Les investissements réalisés sur les plans d’épargne salariale (PEE, PER Collectif) bénéficient d’une fiscalité avantageuse (seuls les prélèvements sociaux s’appliquent aux gains et plus-values) s’ils sont placés sur ces plans d’épargne salariale. 

L’épargne retraite

L’épargne retraite est encouragée. Elle bénéficie depuis plusieurs années d’un avantage fiscal à l’entrée puisque les versements peuvent être déduits du revenu imposable (mais réintégrés à la sortie, sachant que le taux d’imposition en retraite est général inférieur à celui de la vie active). Lisez notre dossier sur le Plan d’Epargne Retraite. 

L’investissement immobilier

Chaque ministre du logement, ou presque, a donné son nom à un dispositif fiscal immobilier. Ces lois donnent droit à une réduction de votre montant imposable, dans la limite de plafonds.

Mais attention, les plafonds sont régulièrement réduits et le rendement est souvent inférieur à celui offert par les autres investissements immobiliers. Il est donc essentiel de faire au préalable une simulation pour s’assurer que votre situation patrimoniale vous permet de bénéficier réellement de l’avantage fiscal.

Prise de participation dans des sociétés non-cotées

Si vous souhaitez, dans une optique de diversification, prendre des participations dans des sociétés non cotées ou des parts de FIP ou FCPI, vous aurez droit à une réduction d’impôt correspondant à 18 %  de votre investissement plafonné à 12 000 € pour un célibataire et à 24 000 € pour un couple marié ou pacsé.

Pendant quelques années (de 2020 à 2023), le taux avait été porté de 18 % à 25 %, « à titre exceptionnel ». Cette exception a cessé en 2024. En revanche, les investissements dans certains FIP et FCPI (Corse et outre-mer) continuent de bénéficier d’un taux favorable de 30 % et d’autres produits offrent entre 30 % et 50 % de réduction d’impôt pour tous les versements entre début 2024 et fin 2028 (souscription au capital d’entreprises innovantes, telles JEI ou JEC).

L’économie d’impôt qui résulte de cette réduction est indépendante de votre taux marginal d’imposition : son montant vient directement en déduction de l’impôt à payer.

 

    2 commentaires sur “Au moment de choisir sa formule d’épargne, comment tenir compte de la fiscalité ?”
    1. Bonjour et merci de votre lecture attentive,

      Effectivement, cet article méritait une mise à jour, c’est chose faite,

      Cordialement, l’équipe de lafinancepourtous.com

2 commentaires

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