La consommation a fortement ralenti avec la crise économique et financière
Depuis la crise sanitaire, la consommation des ménages français n’a plus atteint son niveau de croissance d’avant crise. Entre 2000 et 2007, elle augmentait en moyenne de 2,2 % par an. Puis après 2008, la consommation augmentait de seulement 0,9 % par an. Elle avait ensuite repris son cours entre 2015 et 2019, malheureusement la crise du COVID-19 a torpillé la consommation et les répercussions sont aujourd’hui encore visibles. À l’exception de 1993, 2012 et de 2020, la consommation des Français, mesurée en volume, a augmenté chaque année depuis 1949.
La progression de la consommation subit des à-coups. La consommation de voitures est l’exemple le plus marquant. L’achat de véhicules représentait en 2014 près de 38 % de la consommation totale en valeur. Or ces achats étaient fortement liés aux dispositifs gouvernementaux, principalement à la prime à la casse. On note des pics de consommation après leur mise en place, puis un recul des immatriculations. Depuis 2020 et l’effondrement de l’achat de véhicules, 2023 a enfin signé une hausse des ventes de véhicules. Toutefois, celle-ci est en demi-teinte, car les véhicules neufs se vendent moins bien qu’en 2019 (- 19,5 % en volume). Les consommateurs privilégient dorénavant les véhicules d’occasions, souvent moins coûteux.
Stagnation du pouvoir d’achat, ralentissement de la consommation et maintien de l’épargne en 2023
En valeur, le revenu disponible brut des ménages s’est accru péniblement en 2023 (+ 0,8 %), soit mieux que les 0,3 % de 2022, mais plutôt en dessous des valeurs d’avant crise. Dans le même temps, l’inflation des prix à la consommation a été de 7,1 % en 2023. En conséquence, le pouvoir d’achat des ménages a augmenté bien plus faiblement que les prix des biens à la consommation. Cela explique pourquoi la consommation n’a que très peu augmenté en 2022 et 2023.
Cette évolution assez faible de la consommation trouve donc une partie de son origine dans une moindre hausse du revenu, mais aussi dans un taux d’épargne qui reste conséquent. Celui-ci est estimé par la Fédération des banques de France à 17 % en 2023, ce qui est supérieur à la moyenne depuis l’an 2000 qui s’établit à 15 %. Il semble donc que les Français préfèrent continuer à épargner significativement quitte à consommer moins. Cela pourrait témoigner d’un manque de confiance en l’avenir dû à l’incertitude économique que vit le pays.
La consommation effective des ménages en 2023
La consommation effective des ménages français inclut la consommation de services publics payés indirectement par les ménages.
La correction territoriale représente les dépenses des résidents français à l’étranger moins les dépenses des non-résidents en France.
Le premier poste budgétaire des Français est le logement, qui représente un cinquième de la consommation effective totale.
À noter, les dépenses de consommation des ménages en logement incluent les loyers versés par les locataires, mais aussi les « loyers imputés » que les propriétaires auraient à payer s’ils étaient locataires du logement qu’ils habitent, et également le chauffage, l’électricité ou encore les dépenses d’équipement du logement.
Viennent ensuite le transport (9,66 %) et l’alimentation (9,29 %).
Les principales évolutions des dépenses de consommation des ménages
L’INSEE distingue deux types de dépenses de consommation :
- Les dépenses de consommation des ménages, qui comprennent uniquement les dépenses que les ménages supportent directement. Parmi celles-ci figurent les dépenses « pré-engagées » qui correspondent aux dépenses réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme, comme celles liées au logement, aux services de télécommunications ou aux assurances.
- Les dépenses de consommation effective des ménages, qui incluent en outre les dépenses financées par la collectivité, comme par exemple en matière d’éducation, de santé, d’action sociale ou de logement.
S’agissant des dépenses de consommation des ménages depuis la crise sanitaire, les principales évolutions constatées ont été les suivantes :
Le pouvoir d’achat des Français augmente à nouveau timidement à partir de 2023 après une année 2022 très en dessous de sa valeur pré-pandémie. Cependant, cette hausse est reste peu marquée. L’achat de produits alimentaire a continué de baisser sous l’effet de l’inflation, idem pour les dépenses d’énergie. De manière générale, après le rebond de 2022, l’année 2023 marque de gros ralentissements dans de nombreux domaines comme les loisirs, l’hébergement-restaurations, le transport. Globalement, l’INSEE conclut que la consommation générale (et sa croissance) reste en dessous de l’avant-crise COVID-19.
Le taux des prélévements obligatoires en France est actuellement de l’ordre de 50%, avec une TVA généralement de 20%. L’hypothèse d’un impôt unique sur la consommation en remplacement de tous les autres -donc une TVA à 50% – outre sa simplicité- serait donc pratiquement « indolore » pour nos compatriotes. Devenue impôt unique, cette TVA anhilerait toute spéculation financière puisque l’argent rentrerait directement dans les caisses de l’état de manière régulière et incontournable. Au vu des chiffres de la consommation pour 2017, c’est de l’ordre de 800 milliards d’euros de rentrées d’assurées.
Bonjour,
Nous ne sommes pas sûrs de comprendre votre raisonnement concernant la spéculation financière. Il pourrait être tentant d’opérer un exercice de simplification fiscale, comme vous le suggérez. En effet, la collecte d’un seul impôt serait plus facile et moins coûteuse pour l’Etat. Le danger toutefois réside dans les effets sociaux d’une telle réforme si l’on assimile ce seul impôt à la TVA. En effet, la TVA est un impôt faiblement redistributif : elle frappe à la même hauteur les ménages à revenus élevés et ceux percevant des revenus faibles. De plus, comme les ménages aux revenus les plus faibles consacrent une part plus importante de leur budget à la consommation, les détenteurs de plus hauts revenus sont plus faiblement taxés proportionnellement.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
concernant les retraite a ce jour on perdue du pourvoir d’achat important plus de: 2,8%,donc le gouvernement se fout de nous ok…??…et donc nous somme bien les vaches a laits….
Vous avez perdu du pouvoir d’achat qu’ont recuperé les salariés notamment ceux payé au smic.
Normal que tout le monde paye la CGS/RDS.
Deplus il s’agit des retraites élévées donc des gens qui ont bien gagné leurs vies…..
Une petite pointe 2017.
Malgré le décalage en années, les informations reste d »importance assurée.
Ce qui est bien, c’est que l’ordre des coefficients budgétaires demeure cohérent.
L’équilibre va avec ce qui est nécessaire, pourvu que l’offre satisfasse la demande.
Bien excellente continuation.
Bonjour,
Il convient d’interroger directement le ministre de l’agriculture et de l’Éducation nationale sur ce point. Vous avez aussi la possibilité de saisir votre député et sénateur, qui se feront le relai de votre demande auprès de ces deux ministères.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
quel moyen peut avoir un ministre pour inciter la consommation des productions locales notamment du riz de camargue dans les cantines scolaires
Bonjour,
Le seul impôt existant sur la consommation est la TVA. Donc, quand vous faites vos courses, le montant de la TVA facturée vous permet de savoir ce qui revient à l’Etat. Les autres impôts concernant les entreprises reposent sur d’autres éléments que les ventes réalisées. Par exemple, l’impôt sur les sociétés est calculé sur les bénéfices imposables. Il existe aussi des impôts locaux, comme la cotisation foncière des entreprises ou la taxe sur la valeur ajoutée des entreprises.
Meilleures salutations.
L’équipe Lafinancepourtous.com
Bonjour a tous!
Voila je sais que la consommation est essentielle à notre système économique. Quand j’achète -disons- une bouteille de coca, je fais travailler le magasin, le transporteur , le fabricant etc…. En plus de la TVA, l’état touche diverses taxes et impôts sur tout ceci. Voici ma question:
Existe-il pour moi, un moyen de calculer la somme que je rapporte à l’état, au niveau individuel simplement en faisant mes courses (en consommant)?
Bonjour,
Merci pour votre lecture attentive. Nous avons procédé à l’actualisation de cet article.
Meilleures salutations.
L’équipe Lafinancepourtous.com
Bonjour,
Dans la partie « Ralentissement du pouvoir d’achat et hausse de l’épargne », vous écrivez que « Les Français ont largement privilégié l’épargne, même si leur pouvoir d’achat a augmenté très faiblement. En effet, l’ inflation
a été plus forte que la hausse des revenus. » N’y aurait-il pas une erreur dans la dernière phrase, puisqu’une augmentation du pouvoir d’achat même très faible, suppose que l’inflation soit INFERIEURE à la hausse des revenus ?
Bonjour,
Le niveau de consommation (et d’épargne) n’est pas seulement influencé par le niveau du revenu disponible brut. Son évolution dépend également de la conjoncture économique. Par exemple, en cas de période de faible croissance, voire de récession, les ménages peuvent décider de reporter leurs achats dans le futur, en attendant que la situation économique s’améliore, produisant ainsi une baisse du niveau de la consommation (et une hausse du niveau d’épargne dite de « précaution »).
Le niveau général des prix peut également influencé le niveau de consommation. Sur ce point, deux théories s’opposent traditionnellement en économie. Selon la théorie classique, en cas de baisse des prix, les ménages augmentent leur niveau de consommation et inversement. Selon la théorie keynésienne, en période de déflation, les ménages peuvent décider de reporter leurs achats dans le futur, anticipant une baisse générale des prix, et ainsi diminuer leur niveau de consommation.
Parallèlement, le niveau d’épargne peut quant à lui être influencé par les taux d’intérêt. En effet, une hausse de la rémunération de l’épargne incite les ménages à épargner davantage.
Meilleures salutations.
L’équipe Lafinancepourtous.com