Pourtant, on croit toujours que « c’était mieux avant », y compris dans le domaine économique. Pourquoi donc cette distorsion entre la réalité et le ressenti ? En partie du fait des « dépenses contraintes ». Explications en images avec cette vidéo co-produite par La finance pour tous et l’INSEE avec Datagora.
Poids des dépenses contraintes
Les dépenses contraintes pèsent de plus en plus lourd : ces dépenses (on dit aussi « pré-engagées ») pèsent aujourd’hui 30 % dans nos budgets, contre 12 % en 1959.
L’INSEE définit les dépenses pré-engagées comme « l’ensemble des dépenses des ménages réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme ».
Le logement représente le poste le plus important de ces dépenses pré-engagées (25 % du total). Si la part du logement a été multipliée par 2,5, et les dépenses de communication par 4, celle d’autres dépenses a sensiblement baissé, par exemple l’alimentation et les vêtements, qui ne représentent plus que 15 % de nos dépenses globales de consommation après avoir représenté 32 % en 1959.
Les prix relatifs de ces différents postes se sont modifiés. Et nos habitudes de consommation également.
Dépenses contraintes et pouvoir d’achat
La différence entre le revenu disponible des ménages, c’est-à-dire l’ensemble des revenus et des prestations sociales perçus moins les impôts et cotisations sociales versés, et les dépenses pré-engagées s’appelle le revenu arbitrable. C’est le revenu que les ménages peuvent allouer comme ils le souhaitent.
Du fait de l’augmentation du poids des dépenses contraintes, le revenu arbitrable représente, désormais, une part plus faible du revenu des ménages. Ces derniers en retirent une satisfaction plus faible, ce qui peut, en partie, expliquer l’écart entre la réalité statistique de l’évolution du pouvoir d’achat et la perception des ménages.