Les principaux risques gérés par les banques
Le risque de crédit
Le risque de crédit (ou risque de contrepartie) désigne le risque de défaut des clients, c’est-à-dire le risque de pertes consécutives au défaut d’un emprunteur face à ses obligations. C’est le premier des risques auquel est confronté un établissement de crédit.
Le risque d’illiquidité
Le risque d’illiquidité correspond aux situations où la banque ne dispose pas de liquidités suffisantes pour faire face à ses engagements immédiats. Ce risque découle principalement de la fonction de transformation d’échéances d’une banque, qui amène celle-ci à avoir des emplois dont le terme est supérieur à celui de ses ressources.
Le risque de taux d’intérêt
Le risque de taux d’intérêt est celui de voir les résultats affectés défavorablement par les mouvements de taux d’intérêt. Il provient principalement du fait que les emplois et ressources bancaires n’ont pas la même sensibilité aux variations de taux d’intérêt du marché. En particulier, certains éléments du bilan sont rémunérés à taux variables, d’autres à taux fixes.
Le risque du marché
Le risque du marché correspond aux pertes susceptibles de provenir de la diminution de la valeur des portefeuilles bancaires investis en actions ou en obligations dont la valeur est volatile.
Le risque de change
Le risque de change est lié à l’éventualité de pertes causées par l’évolution des taux de change. Il provient du fait qu’une partie du bilan des banques est libellée en devises étrangères. Les variations du cours de celles-ci contre la monnaie nationale entraînent des plus ou moins-values susceptibles de peser sur les résultats bancaires.
Le risque pays
Le risque pays est le risque qu’un emprunteur situé dans un pays étranger n’honore pas ses engagements. Il a donc 3 dimensions : Il s’apparente au risque de crédit en ce qu’il est lié au défaut d’un emprunteur. Toutefois, le défaut est, en ce cas, d’une nature particulière du fait de la spécificité du débiteur défaillant, celui-ci étant localisé à l’étranger. Par ailleurs, les emprunteurs étrangers sont souvent des entreprises publiques ou des États, ce qui introduit la notion de risque politique, appelé également « risque souverain ». L’instabilité politique régnant dans certains pays donne une importance particulière au risque de défaut : c’est le risque politique. Enfin, le risque pays a souvent une dimension économique ou monétaire, liée à la situation économique et monétaire du pays emprunteur.
Le risque opérationnel
Le risque opérationnel est défini par le comité de Bâle comme le « risque de pertes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable aux procédures, au facteur humain et aux systèmes ou à des causes externes ». Il provient des dysfonctionnements de la banque, en particulier de ses systèmes informatiques et de télécommunications.
La gestion des risques
« Les nombreuses défaillances bancaires ont souvent été mises sur le compte de prises de risques excessives par les banques. Non sans raison ! Pourtant le paradoxe est que les banques avaient considérablement amélioré la gestion de leurs risques depuis deux décennies », constate l’économiste Dominique Plihon.
Il y a eu en effet durant les années passées deux améliorations majeures : la gestion des risques et le contrôle interne.
Une gestion globale des risques
Alors que la gestion traditionnelle des risques est fondée sur un suivi des risques individuels, les banques pratiquent maintenant une gestion globale de leurs risques (par exemple selon la méthode dite gestion actif/passif) qui leur permet de répondre aux exigences de fonds propres des réglementations internationales et d’optimiser l’utilisation de ces fonds propres.
Le contrôle interne
L’autre changement a consisté dans la mise en place d’un autocontrôle des risques ou contrôle interne.
Un système de contrôle interne efficace est une composante essentielle de la gestion d’un établissement et constitue le fondement d’un fonctionnement sûr et prudent d’une organisation bancaire.
Pour la Banque des Règlements Internationaux qui en a fixé les principes clés en 1998, « un système de contrôle interne efficace est une composante essentielle de la gestion d’un établissement et constitue le fondement d’un fonctionnement sûr et prudent d’une organisation bancaire ». Il ne s’agit pas simplement d’une procédure ou d’une politique appliquée à un moment donné, mais plutôt d’un système qui doit fonctionner en continu à tous les niveaux de la banque sous la responsabilité du conseil d’administration et de la direction générale.
Les objectifs sont notamment d’établir une culture de contrôle des risques dans toutes les activités, de se doter des instruments appropriés de reconnaissance et d’évaluation des risques (mise en place de modèles appropriés) et d’établir une organisation interne garantissant une séparation entre activités de contrôle et tâches opérationnelles.
Des stress test sont notamment fréquemment menés par les banques afin de tester leur robustesse face à de possibles situations de crise.
Responsabilité accrue des banques
La responsabilité du contrôle interne est d’autant plus importante que dans le cadre de la réglementation mise en place à l’échelle internationale, les autorités de supervision et de contrôle des banques supervisent désormais essentiellement les instruments et les procédures de gestion des risques mises en place par chaque banque.
Les banques ont donc progressé dans le contrôle interne des risques notamment avec la mise en place de modèles de quantification et d’évaluation des risques fondés en règle générale sur le concept de « Valeur en Risque » (Value at Risk ou VaR selon la terminologie anglaise).
Externalisation des risques
L’autre problème souvent évoqué est l’externalisation des risques pratiquée à plus ou moins grande échelle par les banques et qui a entrainé des dérives importantes.
Cette politique consiste à transférer des risques initialement pris par les banques (crédit, change, taux d’intérêt…) à des investisseurs (sociétés d’assurances, hedge funds, fonds de pension) ou à d’autres banques.
Deux méthodes ont été principalement utilisées : la titrisation et les dérivés. En principe, ces méthodes constituent des facteurs d’amélioration de la gestion des risques notamment par leur dispersion parmi un nombre accru d’acteurs. Mais des dérives importantes les ont transformés en facteurs majeurs de la crise des subprimes.
Bonjour,
j’aimerai si possible obtenir la formule de calcul d’EURIBOR, ainsi que celui du LIBOR.
Merci.
Bonjour,
Les taux Euribor et Libor sont des taux de référence du marché monétaire. Ils sont calculés à partir des taux pratiqués par plusieurs banques. Les banques françaises actuellement comprises dans le panel des établissements contribuant à la détermination des taux Euribor sont : BNP Pariabs, HSBC Continental Europe, Natixis, Crédit Agricole et Société Générale.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
bonjour svp comment justifier la multiplicité des nivea dans le système de contrôle interne dans les banques?
merci bien c’est pour la compréhension de mon cours d’audit bancaire en master finance et comptabilité.
Bonjour,
La multiplicité des niveaux du contrôle interne dans les banques s’explique principalement par la nécessité d’évaluer, de suivre les risques pris par ces établissements et d’appliquer la règlementation en vigueur dans le domaine bancaire et financier.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
merci beaucoup
bonsoir,
je suis etudiante en master juriste d affaires, j ai trouver votre article tres utile pour la comprhension de mon sujet de pfe qui les mesures prevetives contre les risques bancaires , pouvez vous me proposer un plan approprie.
merci pour votre retour et pour les informations precieuses.
Bonjour,
Nous ne sommes pas spécialistes de la gestion des risques par les banques. S’agissant d’un mémoire de fin d’études de master, nous vous conseillons de prendre contact avec un référent académique, afin qu’il puisse vous orienter.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
merci pour votre eclairage.
Dans quelle mesure la mise en œuvre du contrôle interne est-elle une opportunité ou une contrainte pour les établissements de crédit ?
Pourriez-vous repondre à ma question et me communiquer un plan afin de le communiquer à mes eleves.
cest un sujet interessant
Merci pour vos retours et informations precieuses
Bonjour,
Nous ne sommes pas spécialistes du contrôle interne des banques… Cela dit nous pensons qu’un plan en deux parties peut être adapté. Une première partie sur les opportunités (limitation des risques par exemple) et une seconde sur les contraintes (moindre facilité à prêter, choix plus rigoureux des projets financés…).
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
Je vous remercie pour votre eclairage .
Pourriez-vous me preciser quelles sont les dates à retenir dans ce sujet et pourquoi la mise en oeuvre d’un controle interne et vers quel lien puis je puiser mes ressources et reponse à mes questions.
Bonne journée
Bonjour,
Comme nous vous le disions, nous ne sommes pas suffisamment expert de ce sujet pour vous donner des informations plus pointues. Nous vous suggérons de vous informer auprès d’acteurs plus spécialisés comme la Banque de France.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
ceci est un sujet d’itb … bonne chance!
bonjour je suis à l’ITB en ce moment et j ai ce thème en question y a t il un conseil à me donner en matière de plan parce que je me sens un peu perdue c ‘est un thème vaste et je n’arrive pas à bien structurer le travail merci bcp
Bonjour,
Nous vous conseillons de débuter vos recherches par la lecture de l’article « Les modèles internes : actifs stratégiques et leviers de transformation pour les banques traditionnelles » rédigé par Françoise Bérard et publié en 2018 dans la Revue Banque.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
bonjour je suis étudiante en master banque et Finance et j’aimerai que vous m’expliquez comment le système de contrôle interne permet de maitriser le risque opérationnel de la banque. merci
Bonjour,
Le contrôle interne a pour but d’établir une culture de contrôle des risques dans toutes les activités et de doter les banques des instruments appropriés de reconnaissance et d’évaluation des risques. Il peut donc limiter le risque de défaillance (procédure, facteur humain…) et ainsi réduire le risque opérationnel.
Pour plus de précisions sur le sujet, nous vous conseillons de consulter des publications plus spécialisées dans ce domaine tels que http://www.revue-banque.fr/management-fonctions-supports/article/risque-operationnel-element-majeur-dispositif-cont#restricted_content
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
bonjour les stress tests sont ils en lien avec le controle interne et si oui de quelle maniere ? merci
Bonjour,
Les « stress test » sont réalisés par la Banque Centrale Européenne dont l’une des missions et de garantir la stabilité du système bancaire et d’éviter tout risque de crise systémique. Cependant, chaque banque pilote aussi en interne son risque. Elle construit donc ses propres outils afin de simuler des « stress test ».
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
L’étude du dossier de crédit d’une grande entreprise diffère de la petite et moyenne entreprise car la grande entreprise possède une taille critique qui la rend a priori plus robuste et fiable aux yeux des banques. Il faut néanmoins souligner que les grandes entreprises privilégient depuis plusieurs années le financement auprès des marchés financiers.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour
je suis étudiant en master de banque finance et j’avais une inquiétude par rapport au financement des grandes entreprises par les banques.En effet j’aimerai savoir les difficultés éssentiellement rencontrées par les analystes lors de l’étude d’un dossier de crédit d’une grande entreprise.
cordialement
Bonjour,
Lorsque la banque est sollicitée par une entreprise pour un crédit, elle doit évaluer sa capacité de remboursement. Pour ce faire, elle dispose d’équipes de spécialistes ainsi que d’outils d’aide à la décision. Si le montant est élevé, le dossier est examiné par une commission interne. Si elle l’accepte, le dossier est ensuite suivi par un gestionnaire. Au niveau de la banque, l’ensemble des risques liés aux prêts aux entreprises fait l’objet d’un suivi spécifique afin de s’assurer que les ratios prudentiels sont bien respectés et que les risques de non-remboursement sont bien provisionnés.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
mercii…je voudrais avoir des informaions sur la gestion des risques liée à l’octroi de crédits accordé aux entreprises