La finance pour tous disait :
« Leurs gérants y investissent une part de leur patrimoine et prélèvent des commissions très importantes en fonction de la surperformance du fonds. Cela les incite à faire prendre aux fonds des risques de marché importants.En général, les investisseurs ayant déposé de l’argent sur ces fonds, ne peuvent réduire leur participation à tout moment mais seulement à certaines périodes prédéterminées. »
Le commentaire d’HDF Finance :
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Ce qui compte c’est la performance nette de commissions : celle‐ci dépasse la performance brute des indices actions depuis 20 ans.
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Ces commissions sont la contrepartie des coûts d’utilisation de systèmes d’analyse et de contrôle des risques sophistiqués, et de l’accès aux meilleurs talents dans le monde.
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Le risque de marché est contrôlé par le Prime Broker, et la prise de risque excessive n’est pas dans l’intérêt des HF non plus : contrairement aux banques, si un HF prend des risques inconsidérés, il est « out of business ».
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Est étudiée actuellement la possibilité de ne percevoir les commissions de performances qu’un an après la réalisation de ces dernières et seulement si les performances sont toujours positives l’année d’après.
La réponse de La finance pour tous :
Les rémunérations des gérants de hedge funds sont de deux ordres (outre qu’ils investissent souvent dans leurs propres fonds) :
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des commissions annuelles de gestion de l’ordre de 2 %
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des commissions de performance (de l’ordre de 20 % des gains de sur performance affichée du fonds par rapport à son benchmark, spécifié sur une courte période (3 mois à 1 an).
Cette structure de rémunération est une caractéristique des hedge funds.
Cela n’est pas simplement une affaire privée entre le gérant et les investisseurs du hedge fund dans laquelle chacun trouve son compte. La structure très spécifique des coûts des hedge funds est un problème d’ordre public, car elle n’est pas sans portée non seulement sur les risques pris par les investisseurs des hedge funds, mais aussi sur l’ensemble du système financier (voir point 6).
Selon Jean- Pierre Jouyet, « Inutile de dire qu’il y a là potentiellement une source de conflits d’intérêts et de prise de risques inconsidérés, à court terme » (Article cité).
En effet, comment assurer un rendement net de plus de 10 % aux investisseurs des hedge funds compte tenu d’une part de ces commissions considérables et des coûts également considérables payés aux prime brokers, comme l’expliquent Michel Aglietta et Sandra Rigot, « Cela n’est pas possible sans un effet de levier considérable qui rend les hedge funds vulnérables aux situations de stress. En outre, ce n’est pas possible comme rendement à long terme. La majeure part du rendement vient d’allers et retours dans les marchés sans aucune valeur économique. Il s’ensuit que les hedge funds n’ont pas le comportement qui les fait tenir pour des contrarians par ceux qui les encensent ». (opus cité)
Certes, note Jean-Pierre Jouyet, « L’industrie de la gestion alternative tente de répondre à ces interrogations par des codes de conduite. Mais quel est le niveau d’adhésion – volontaire – à ces codes? Quelles sont les sanctions en cas de non respect? Aucune, à ma connaissance. Ne serait-ce qu’à cette aune, la régulation est indispensable».
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