OCDE

la finance pour tous

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est officiellement née le 30 septembre 1961, en remplacement de l’Organisation européenne de coopération économique (OECE). Centre de collecte et d’analyse de données autant que forum de discussions, l’OCDE publie régulièrement des statistiques et des prévisions économiques, et défend une vision libérale de l’économie marché.

En 1961, l’OCDE comportait les 18 membres de l’ex-OECE – dont la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne – et les deux pays nord-américains (Etats-Unis et Canada).

L’OECE elle-même avait été instituée en 1948 pour administrer le plan Marshall financé par les États-Unis afin de reconstruire le continent européen dévasté par la guerre.

Un élargissement progressif du nombre de pays membres de l’OCDE

D’autres pays ont rejoint l’organisation internationale, à commencer par le Japon en 1964. Aujourd’hui, l’OCDE comporte 38 pays membres (cotisants). Son Secrétaire général est depuis 2021 M. Mathias Cormann.
Le Brésil, l’Inde, la République populaire de Chine, l’Afrique du Sud et l’Indonésie sont par ailleurs des partenaires de l’organisation et contribuent à ce titre à ses travaux. Avec eux, l’OCDE réunit autour d’une même table 43 pays représentant 80 % des échanges et des investissements mondiaux. Le Conseil a initié le processus de discussion d’adhésion pour le Brésil, la Bulgarie, la Croatie, le Pérou et la Roumanie en Juin 2022, ainsi que celui de l’Argentine et de l’Indonésie en mars 2024.
Alors que la Russie était en voie de devenir un membre adhérent de l’OCDE, le processus a été suspendu en février 2022 à la suite de son invasion de l’Ukraine

OCDE : Pays membres et candidats

L’OCDE est un forum de partage de connaissances et d’expériences

L’OCDE est conçue comme un forum où les pays membres peuvent partager leurs expériences et chercher des solutions à des problèmes économiques communs.  

Ses travaux portent sur quatre domaines principaux :

  • les réglementations et les modes de gouvernance permettant d’améliorer le fonctionnement des marchés ainsi que l’efficacité des institutions et des entreprises qui en ont la charge ;
  • la gestion des finances publiques comme base d’une croissance économique durable ;
  • les moyens de stimuler de nouvelles sources de croissance à travers l’innovation, des politiques respectueuses de l’environnement et le développement des économies émergentes.
  • l’accès du plus grand nombre aux compétences et aux savoirs nécessaires pour une insertion réussie sur le marché du travail.

Les statistiques et prévisions de l’OCDE

Les services de l’OCDE procèdent à un important travail de collecte et d’analyse de données des pays membres, ce qui leur permet d’établir des prévisions économiques à court et moyen terme et de formuler des recommandations.

L’OCDE publie par ailleurs entre 300 et 500 documents dont des perspectives, des études-pays et des statistiques comparatives. Ces documents sont rédigés en anglais mais la plupart sont traduits en français, celui-ci constituant l’une des deux langues officielles de l’OCDE.

Les rapports les plus connus de l’OCDE sont publiés à intervalles réguliers (souvent annuellement). Ils mènent chaque année une revue exhaustive de la situation de tous les pays membres de l’OCDE et des Etats partenaires dans un domaine particulier. Il s’agit notamment :

  • des Perspectives économiques de l’OCDE ;
  • des Perspectives de l’emploi de l’OCDE ;
  • des Regards sur l’éducation;
  • des Principaux indicateurs économiques de l’OCDE ;
  • du Panorama des statistiques de l’OCDE ;
  • de L’OCDE en chiffres.

Les services de l’OCDE publient également, tous les deux ou trois ans, pour chacun des pays membres ou partenaires, une « étude-pays », revue exhaustive de la situation économique du pays, des recommandations de politique économique et le bilan des réformes passées.

Une vision libérale de l’économie de marché

A travers ces publications économiques, l’OCDE défend une vision libérale de l’économie de marché. Ainsi, en matière de croissance et d’emploi, l’organisation internationale prône régulièrement le recours à la concurrence afin de stimuler l’innovation et les gains de productivité. De même, pour lutter contre le chômage, l’OCDE préconise notamment de recourir à davantage de flexibilité du marché du travail.

Le fonctionnement de l'OCDE

Les travaux de l’OCDE sont fondés sur l’étroite collaboration entre le Secrétariat et les comités. Les études réalisées par le Secrétariat en fonction de la demande exprimée par les comités, sont ensuite soumises à l’appréciation de ces derniers. Les différents comités jouent ainsi un double rôle d’impulsion et de validation des travaux.

Le Secrétariat exécute les travaux

Le Secrétariat rassemble à Paris près de 3 300 personnes, spécialistes de chacun des grands domaines de compétence de l’organisation (économistes, statisticiens, juristes, scientifiques, sociologues, etc.). Dirigé par le Secrétaire général, M. Mathias Cormann, il est structuré en 12 départements spécialisés (affaires économiques, affaires financières et entreprises, coopération pour le développement, statistiques, etc.).

Ses domaines d’étude sont toutefois regroupés en six grands thèmes :

  • économie
  • société (migrations, éducation, emploi, etc.)
  • gouvernance (lutte contre la corruption, gestion publique, etc.)
  • finances publiques (retraites, fiscalité, etc.)
  • innovation (biotechnologie, technologies de l’information et de la communication, etc.)
  • durabilité (développement durable, énergie, environnement, etc.).

Il produit des analyses dans les domaines économiques, scientifiques, sociaux, ou environnementaux, ainsi que des études comparatives entre pays. Il fournit également une des bases de données statistiques parmi les plus riches au monde.

Les comités proposent, discutent et valident les travaux

Les comités, et groupes de travail qui y sont rattachés, rassemblent les représentants des 38 pays membres pour débattre de leurs idées et examiner les progrès réalisés dans des domaines précis de l’action des pouvoirs publics, tels que l’économie, les échanges, la science, l’emploi, l’éducation ou les marchés financiers. Ils sont également ouverts aux représentants des pays non-membres invités à travailler avec l’organisation sur des sujets spécifiques.

Ils offrent un cadre permettant d’identifier des problématiques communes, de mettre en évidence les bonnes pratiques, d’examiner les travaux effectués par le Secrétariat, y contribuer ou en suggérer de nouveaux et d’établir des recommandations à destination des gouvernements. Ils valident les études réalisées avant toute communication publique.

L’OCDE compte au total plus de 300 comités, groupes de travail et groupes d’experts. Quelque 40 000 experts issus des administrations nationales de chacun des Etats membres participent chaque année aux réunions de ces comités.

Les discussions débouchent parfois sur des négociations au sein même de l’OCDE, et les pays membres s’accordent alors sur les règles du jeu à appliquer en matière de coopération internationale. Ces discussions peuvent aussi aboutir à des accords formels, comme ceux sur la lutte contre la corruption, les crédits à l’exportation ou les mouvements de capitaux, mais aussi à la formulation de normes et de modèles – notamment en matière de fiscalité internationale – ou de recommandations, de lignes directrices et de principes concernant le gouvernement d’entreprise et l’environnement.

Un groupe d’experts en éducation financière

L’OCDE a créé en 2008 un groupe d’experts en éducation financière afin de promouvoir les bonnes pratiques et développer la coopération entre les parties prenantes.

Ouvert à tous les pays intéressés par le sujet, bien au-delà des membres de l’OCDE, le réseau INFE (International Network on Financial Education) regroupe aujourd’hui 300 institutions publiques ou parapubliques issues de 130 Etats.

Le Conseil assure la direction de l’OCDE

Le Conseil constitue l’organe décisionnel de l’OCDE, et en assure la direction stratégique. Présidé par le Secrétaire Général, il rassemble les représentants permanents des 36 Etats membres, et celui de la Commission Européenne, associée à ses travaux. Il prend l’ensemble de ses décisions par consensus. Une fois par an, il se réunit au niveau des ministres, pour fixer les grandes orientations, et déterminer, au regard des principaux enjeux mondiaux, les priorités de l’organisation.

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