Le social trading permet à un investisseur financier d’intervenir en ligne sur des marchés financiers en se basant sur des informations financières (analyses de marché ou proposition de stratégies d’investissement – « signaux de trading ») générées par d’autres investisseurs sur des réseaux sociaux voire de suivre les stratégies d’investissement de traders plus expérimentés. Il repose sur des plateformes automatisées de trading intégrant ces réseaux sociaux.
Le social trading est constitué d’un ensemble de prestations pouvant inclure des possibilités de copy trading ou de mirror trading, mais reposant surtout sur :
- les analyses publiées sur des plateformes ou des réseaux sociaux en vue de conseiller des positions à prendre sur les marchés,
- les signaux de trading qui sont des recommandations sur une prise de position sur un marché financier, envoyés par messagerie. Celui qui les reçoit choisit ou non de suivre la recommandation et de passer ou non l’ordre correspondant sur son compte (c’est la version classique du social trading de l’AMF).
Dans sa version de base d’exploitation et d’analyse de signaux de trading, le social trading peut être un des éléments de la formation d’un trader non professionnel débutant.
La version la plus originale du social trading est le copy-trading, qui consiste à copier automatiquement et en temps réel les positions prises par un trader.
Le mirror trading (ou trading miroir), quant à lui, autre version du social trading, revient à copier une stratégie de trading (et non un trader).
Modalités pratiques du copy trading
Il faut d’abord choisir sa plateforme. On peut citer AvaTrade, XTB, Alvexo, ZuluTrade, Admirals, BDSwiss, Darwinex, PrimeXTB et bien vérifier que celle-ci a l’agrément de l’AMF (ou un passeport européen équivalent) et enfin qu’elle n’a pas été portée sur la liste noire de ces autorités du fait de dérives. Mais il faut bien constater que le leader du marché est eToro, qui est agréé par l’autorité chypriote.
Si demain un litige a lieu avec une société en libre prestation de services, c’est-à-dire agréée par un autre régulateur, l’AMF n’a pas les compétences pour intervenir. En cas de problème, le client devra s’adresser au médiateur ou à la justice du pays d’origine, donc dans une langue étrangère. De fait, on constate que 60 % des plaintes d’épargnants reçues par l’AMF ces deux dernières années à l’encontre de sociétés d’investissement étrangères (avec une perte moyenne par épargnant de 33 548 €) concernaient des établissements enregistrés à Chypre.
Vous choisissez le ou les traders que vous souhaitez copier à partir d’informations comme :
- son rendement sur 1 an – ses performances,
- sa note de risque,
- le nombre de personnes qui le copient, ainsi que sa popularité sur les 7 derniers jours,
- les marchés qu’il vise,
- ses stratégies de trading.
Ensuite, vous indiquez certains paramètres, dont :
- la somme à investir,
- le Take Profit – niveau que vous déterminez de clôture de la position pour prise de bénéfice,
- le Stop Loss – niveau que vous déterminez de clôture de la position pour stopper la perte,
- l’effet de levier et de marge souhaités.
Certaines plateformes proposent d’ouvrir des comptes de démonstration, pour s’entraîner, avant d’ouvrir un compte réel. Cette option est à privilégier.
Des produits d’investissement variés
- actions,
- monnaies sur le marché des changes – Forex,
- ETF ou trackers,
- indices boursiers,
- matières premières,
- crypto-monnaies (ou crypto-actifs).
Frais : attention à la pseudo-gratuité !
Les frais (exécution d’ordres, conservation…) prélevés par ces plateformes de social trading sont assez modestes et comparables à ceux des courtiers en ligne – mais restent à mettre en concurrence.
Il peut également y avoir des frais annexes, comme des frais de change le cas échéant ou des frais de retrait de capitaux. Et surtout des frais d’inactivité.
Renseignez-vous sur quels marchés sont passés les ordres : lisez le document intitulé « Politique d’exécution » ainsi que les conditions générales. En effet, plusieurs plateformes de négociation existent, et certains marchés sont moins liquides que d’autres.
Bien connaitre les différents types d’ordres en Bourse
Pour acheter ou vendre un titre sur les marchés financiers, il existe de nombreux types d’ordre, et notamment :
– « à cours limité », le plus simple et le plus sûr,
– « au marché », exécuté immédiatement, à un cours moins maîtrisé,
– « à la meilleure limite », à cours limité au meilleur prix au moment de son intégration dans le carnet d’ordres,
– « à déclenchement », aussi appelé « stop » ou « stop-loss ».
Copy trading : les risques
Le copy trading, pourtant en vogue chez les jeunes qui reviennent vers l’investissement sur les marchés financiers, par sa simplicité et surtout du fait d’envie de gains élevés rapides, n’est pas à recommander à ces néo-traders, du fait des risques inhérents, dont :
- une activité encore peu régulée,
- l’absence de garantie de résultats,
- les performances passées ne présument des performances futures (surtout si elles sont appréciées sur une durée de placement trop courte pour un placement à risque),
- des traders proposés pour être suivis non professionnels,
- les traders « populaires » (qui sont récompensés par la plateforme en fonction du nombre de personnes qui les suivent et de leur niveau de performance) sont amenés à prendre de forts risques pour gagner en visibilité,
- des comptes à suivre pouvant être virtuels,
- des pertes en capital pouvant être très élevées sur des durées très courtes (ex : cryptomonnaie en intraday)
- de difficultés à arrêter les pertes du fait de l’automaticité de la duplication des ordres,
- des services clients pas toujours accessibles et rarement par téléphone.
Autre arnaque potentielle : certains intermédiaires proposent de récupérer l’argent perdu, en se revendiquant de l’AMF ou d’associations de consommateurs avec l’objectif de soutirer de l’argent, par transfert international.
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