Volatilité

la finance pour tous

La volatilité d’un titre ou d’un fonds est un indicateur de la dispersion de ses rendements par rapport à une moyenne sur une période de temps donnée. Elle est mesurée à l’aide d’un indicateur statistique : l’écart-type.

La volatilité d’un actif sera d’autant plus forte que les cours des marchés sont instables. La volatilité permet donc de mesurer le risque : plus la volatilité d’un produit est grande, plus fort est le risque associé à ce produit. C’est normal : si le prix d’un produit varie beaucoup, on n’est pas sûr de pouvoir le revendre avec profit ou même sans perte.

Selon la catégorie d’actifs, et la période de référence, la volatilité est plus ou moins forte.

Volatilité des actions

Les actions constituent un titre financier volatil pouvant être sujet à des mouvements de prix significatifs. A court terme, elles connaissent ainsi une plus grande volatilité que d’autres actifs. Mais si on prend une période de référence plus longue, de plusieurs années, la volatilité des actions diminue et peut même être inférieure à celle d’autres actifs.

Volatilité des obligations

D’une manière générale, les obligations sont moins exposées à la volatilité des marchés que les actions. C’est le cas par exemple des obligations d’État de courte durée ou des bons du Trésor. Cela est valable dans une moindre mesure pour les obligations de plus longue durée (10, 20 voire 30 ans). Même si on connaît à l’avance leur valeur de remboursement, ces titres restent sensibles à la fluctuation des taux d’intérêt.

Comment expliquer la volatilité des titres financiers ?

Trois facteurs expliquent la volatilité des titres financiers : une variation des flux anticipés (cela ne joue que pour les actions), une modification des taux d’intérêt et une évolution de la perception du risque.

Une variation, même légère, de ces facteurs peut entraîner une volatilité plus ou moins importante des titres dont la durée de vie est longue.

La fin des années 1990 a connu une grande volatilité des marchés. Après une période de calme au début des années 2000, les bourses mondiales sont reparties vers une phase de fluctuation quotidienne des cours. La crise des « subprimes » (prêts hypothécaires consentis à des emprunteurs à risque) a accéléré ce phénomène. Les opérateurs financiers deviennent nerveux et alimentent ainsi le système de défiance vis-à-vis du crédit. Depuis lors, la volatilité s’est accrue momentanément lors d’évènements économiques, sanitaires, et/ou géopolitiques marquants (attentats terroristes, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, etc.)

Lien entre volatilité et risque

Pour les épargnants, il est bon de rappeler que plus la volatilité d’un actif est forte et plus il y a des risques ou des incertitudes sur les conditions de vente.

Les plus aventureux peuvent espérer en tirer profit. Les autres auront intérêt à s’en protéger en adaptant le type de placement à sa durée. Il est dangereux de choisir un placement volatil quand on veut réaliser une épargne de précaution (c’est-à-dire disponible à tout moment pour des coups durs plus ou moins imprévisibles).

    33 commentaires sur “Volatilité”
    1. Bonjour à toute l’équipe de.

      Je suis doctorant (1er année) en mathématiques et applications (mention analyse numérique).

      Mon sujet de recherche porte sur les modèles mathématiques en finance.
      J’étudie le modèle de base de la finance Black-Scholes (plus précisément son EDP).

      Le modèle étant tout à fait simplifiée par des hypothèses non réel du marché financier, l’idée serait de trouver d’autres modèles plus performant et qui reste toujours dans le cadre des idées de base de celui de B-S.

      J’ai lu un article tout récemment celui de Stéphane Van Huffel qui parle des tranches de la valeur de la volatilité.

      0% à 3%
      3% à 8%
      8% à 15%
      15% à 22%
      22% et plus.

      j’aimerais savoir comment on est arrivé à définir ces tranches pour le volatilité.

      1. Bonjour,
        Il faudrait se renseigner directement auprès de l’auteur, mais notre intuition est que ces tranches ont été définies de manière ad hoc afin d’aiguiller de façon approximative les investisseurs (qui semblent constituer le cœur de cible de l’article que vous citez).
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    2. Bonjour. Je veux faire une étude sur l’effet de la volatilité des prix internationaux du caoutchouc sur le prix domestique. Je voulais savoir les variables explicatives les plus pertinentes à utiliser ainsi que le modèle qui serait le plus adéquat. Merci

      1. Bonjour,
        Nous ne connaissons que très peu ce secteur d’activité, mais vous devez pouvoir étudier l’effet de la volatilité des prix internationaux du caoutchouc sur le prix national à l’aide d’un modèle de régression et d’un certain nombre de variables explicatives incluant un indice de volatilité des prix internationaux de caoutchouc et des données sur la demande intérieure de caoutchouc, la demande mondiale de caoutchouc, l’offre nationale de caoutchouc, le taux de change de référence, le coût de transport, les « fondamentaux » économiques, etc.
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    3. Bonjour, je voudrais savoir si le mimétisme des investisseurs peut être une cause de la volatilité. Si oui quel modèle peut-on utiliser pour estimer ce lien de causalité ? Merci.

      1. Bonjour,
        La littérature financière récent a effectivement mis en évidence une corrélation positive entre le mimétisme des agents et la volatilité. Sur le plan méthodologique, vous devez pouvoir vous inspirer de celle, fondée sur des tests de Granger, mise en œuvre par Tianlun Fei et Xiaoquan Liu dans leur article « Herding and Market Volatility ». Ce dernier est disponible à l’adresse suivante : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S105752192100209X
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

        1. Merci de votre retour. Cependant, ajouté à cela, il me faudrait le nom de l’auteur de celui-ci svp. Car je voudrais citer cette phrase : « Il y a trois facteurs qui peuvent expliquer la volatilité d’un titre financier : une modification du taux d’intérêt, une évolution de la perception du risque, ou encore une variation des flux anticipés (mais ce dernier n’est valable seulement pour les actions) »

          1. Bonjour,
            Aucun de nos articles n’est signé individuellement : vous pouvez donc le citer en utilisant la formule utilisée ci-dessus.
            Meilleures salutations,
            L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    4. Bonjour « La finance pour tous », s’il vous plait, j’ai une question et la voici : est-ce qu’on peut étudier la volatilité du marche boursier avec le volume des actions échangées ? Et est-ce que je peux inclure le rendement des actions au niveau de mon étude ? Merci d’avance.

      1. Bonjour,
        L’étude de la relation entre les volumes échangés et la volatilité est classique en finance. Vous pouvez, par exemple, consulter la revue de littérature de J.M. Karpoff, « The Relationship between Prices Changes and Trading Volume : A Survey ».
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    5. bonjour , merci beaucoup votre site est très intéressant.
      s’il vous plaît j’ai un souci.Mon souci est le suivant :
      si on veut par exemple etudier la volatilité de la rentabilité de l’action d’une entreprise cotée en bourse.
      quelles sont les étapes de cette analyse ?
      *quelle s sont les intérêts de cette analyse ?
      *quelles peuvent être les préconisations de cette analyse ?
      merci cordialement

      1. Bonjour,
        Nous vous suggérons, tout d’abord, de collecter des données concernant les rendements de l’action de l’entreprise qui vous intéresse et du marché sur lequel cette action est cotée (en utilisant un indice de marché). Vous pourrez ensuite calculer la volatilité et, ensuite, comparer le comportement de l’action et du marché.
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

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