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Ne pas confondre « déficit » et « dette ». Un déficit ne concerne qu’une seule année. Une dette est une accumulation de déficits sur plusieurs années. Voir nos articles déficit public et dette publique.
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Ne pas confondre « déficit budgétaire » et « déficit public ». Le premier ne prend en compte que le budget de l’État tandis que le second prend en compte le déficit des collectivités territoriales, de la Sécurité sociale et de l’État.
L’évolution du déficit budgétaire
Le déficit de l’État représente la majeure partie du déficit public.
En tant que membre de l’Union européenne, la France s’est engagée, à l’instar des autres pays signataires du traité de Maastricht (1992), à respecter un certain nombre de critères économiques et financiers (appelés critères de convergence) dont un niveau de déficit public annuel qui ne doit pas dépasser 3 % du PIB à la fin du précédent exercice budgétaire. La France se situant en infraction avec cette règle, la Commission européenne a engagé à son encontre une procédure de déficit excessif en 2009. Néanmoins, la France a quitté cette procédure fin juin 2018 après que la Commission européenne a constaté le passage du déficit français sous la barre des 3 % pendant deux années de suite (condition d’arrêt de la procédure), en 2017 et 2018 (avec un déficit estimé à respectivement 2,6 % et 2,3 %).
La crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19 a provoqué une dégradation des comptes publics à partir de 2020. La crise a, d’une part, réduit les recettes de l’État et, d’autre part, entraîné une augmentation des dépenses publiques. Le déficit de l’État a ainsi atteint 179,9, 142,4 et 146,9 milliards d’euros respectivement en 2020, 2021 et 2022. Pour l’année 2023, la Loi de finances prévoit un solde budgétaire de – 161,4 milliards d’euros.
Le niveau du déficit budgétaire français est, d’une manière générale, source de débat. Pour certains économistes, l’augmentation du déficit est un stimulant de l’activité économique par le biais d’une politique de relance (consommation, grands travaux, développement de l’emploi public, etc.). Pour d’autres, l’accroissement du déficit budgétaire est, au contraire, le signe d’une mauvaise gestion des fonds publics et un sérieux handicap pour les investissements futurs.
J’aimerais savoir les consequences du deficit budgetaire public sur les depenses de l’Etat.
Bonjour,
Un déficit budgétaire doit être financé par des emprunts. Ces derniers ont un coût, représenté par le taux d’intérêt. Du point de vue de l’Etat, ces intérêts constituent une dépense. La France a ainsi versé pour près de 53,2 milliards d’euros d’intérêts sur sa dette publique en 2022.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour, merci pour ce travail de simplification ! Je ne comprends cependant pas comment le déficit budgétaire est ici calculé : vous indiquez que les recettes de l’Etat prévisionnelles pour 2022 sont de 311 mds € et la somme des dépenses par missions de l’Etat prévisionnelles pour 2022 (à partir de vos données) s’élève à 718 mds €. Il me semblerait logique que le déficit budgétaire soit de 311 – 718 = – 407 mds. Or vous précisez que le déficit budgétaire pour 2022 s’élève à – 155,1 mds €. Comment trouvez-vous ce chiffre ? Et comment expliquer cet écart ? Merci d’avance !
Bonjour,
Effectivement, le déficit budgétaire prévu pour 2022 s’élève à 153 milliards d’euros (montant révisé dans la loi de finances pour 2022). Le montant net des recettes au budget général est de 238 milliards d’euros, celui des dépenses de 391 milliards d’euros. Dans notre présentation des dépenses prévisionnelles, nous intégrons également les missions « Engagements financiers de l’Etat » et « Remboursements de dégrèvements » conformément à la présentation qui en est faîte dans la loi de finances 2022 (tableau Répartition, par mission et programme, des crédits du budget général). Nous allons préciser ce point dans l’article consacré aux dépenses de l’Etat.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonsoir,
Que veut dire » Toute chose restant égale par ailleurs ?
Bonjour,
L’expression « toutes choses égales par ailleurs » renvoie, en économie, à une méthode permettant d’isoler l’impact de la variation d’une variable économique sur une autre. Pour étudier cet impact, l’économiste raisonne « toutes choses égales par ailleurs », c’est-à-dire à état du monde et des autres variables économiques fixes.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com