Quelle est la différence entre déficit et dette publique ?
Contrairement au déficit public, la dette publique n’est pas un solde de budget mais correspond à l’ensemble des engagements financiers pris sous forme d’emprunts par l’État, les collectivités publiques et les organismes qui en dépendent directement.
Quelle est la dette de la France?
La dette française s’élevait, début 2024, à 3 159,7 milliards d’euros, soit environ 112 % du PIB, selon l’INSEE.
Déficit public : ressources et dépenses de l’État
Les ressources sont constituées par les impôts, les taxes, et autres recettes non fiscales (notamment les revenus du patrimoine et les revenus de l’activité industrielle et commerciale de l’État). Les dépenses intègrent non seulement les dépenses courantes de fonctionnement (salaires, achats de fournitures et de services…) et les opérations de redistribution, mais aussi les investissements et les dépenses en capital (investissement et transferts en capital).
Il ne faut pas confondre « déficit » et « dette ». Un déficit concerne une année alors qu’une dette est une accumulation de déficits sur plusieurs années. Le déficit est un flux et la dette est un stock.
Déficit public : les critères européens
Pourquoi 3 % de déficit public ?
Depuis 1974, les administrations publiques françaises affichent chaque année un déficit. La France essaye de réduire son déficit public depuis plusieurs années.
Entre 2012 et 2018, le déficit est passé de 104 milliards d’euros à 54,1 milliards d’euros, soit une réduction de près de 48 %.
En 2019, la tendance à la réduction des déficits publics s’est arrêtée : le déficit s’élevait alors à 73 milliards d’euros.
La crise liée à la pandémie de Covid-19 a provoqué un fort accroissement du déficit public : il était de 208,2 milliards d’euros en 2020, de 162 milliards d’euros en 2021, de 124,5 milliards d’euros en 2022 et de 154 milliards d’euros en 2023.
Le déficit public concerne principalement l’État, la plupart des autres administrations publiques ayant atteint l’équilibre budgétaire.
Selon le pacte de stabilité et de croissance adopté en 1997 par les chefs d’État et de gouvernement européens, le déficit ne doit pas dépasser 3 % du PIB pour l’ensemble des administrations publiques (cette règle est cependant flexible en fonction des situations spécifiques de chaque pays).
Entre 2009 et 2019, la France s’est efforcée de réduire son déficit public. En 2019, le déficit public s’élève à près de 73 milliards d’euros. Cela représente 3 % du PIB, soit tout juste la limite fixée par les traités européens.
La pandémie de Covid-19 est venue mettre un terme brutal à cette tendance. En 2020, le déficit public a, en effet, atteint 9 % du PIB. En 2021 et 2022, les déficits publics se sont progressivement réduits avec respectivement 6,5 et 4,7 %. Ils demeuraient, toutefois, supérieurs au niveau d’avant-Covid. En 2023, le déficit public s’est à nouveau creusé à 5,5 %.
Déficit public : problèmes et débats
Critères du traité de Maastricht et pacte de stabilité
Le Traité de Maastricht a fixé dès 1992 des critères stricts de discipline budgétaire aux États signataires, comme condition de leur entrée dans la zone Euro. Les déficits des administrations publiques devaient être en dessous du seuil de 3 % du PIB et la dette publique inférieure à 60 % du PIB.
La limite de 3 % a été confirmée comme une règle centrale de coordination des politiques économiques de l’Union dans le cadre du Pacte de stabilité et de croissance de 1997. L’objectif est d’éviter de voir tel ou tel pays utiliser son appartenance à l’euro pour laisser filer ses déficits publics sans en payer le prix, pénalisant ainsi l’ensemble de la zone.
En second lieu, face à un choc économique, le levier principal pour sortir de la crise réside dans la capacité de chaque État à conduire une politique budgétaire active (puisqu’il n’y a pas de budget européen substantiel et que la main d’œuvre est faiblement mobile entre les pays). Pour ce faire, le déficit doit être réduit ou annulé durant les périodes de croissance. La limite des 3 % ne pouvant en principe être transgressée qu’en cas de récession exceptionnellement forte.
Plus généralement, les règles de discipline budgétaire sont souvent justifiées par deux arguments :
- en cas de déficit excessif ; les administrations publiques captent l’épargne au détriment du financement des entreprises privées (ce que l’on appelle « l’effet d’éviction »).
- si les ménages considèrent que les déficits font les hausses d’impôts futurs : sous cette hypothèse, ils réagissent en diminuant leur consommation pour constituer une épargne de précaution ce qui pénalise la croissance.
Il reste que le Pacte de stabilité est difficilement applicable et insuffisant pour favoriser la croissance économique de la zone Euro. Il n’a pas su, en particulier, prévenir la crise des dettes publiques en 2010-2012.
Les politiques budgétaires nationales mises en œuvre face à la crise des subprimes de 2008 ont fait exploser les déficits largement au-delà de la règle des 3 %. De plus, de nombreux économistes, souvent d’inspiration keynésienne critiquent ces seuils de déficit et de dette car ils empêchent les États de mener des politiques budgétaires actives.
Quelles sont les conséquences du déficit public ? La France est-elle une mauvaise élève ?
Durant les dernières décennies, la tendance aux déficits publics dans les pays de l’Union Européenne résulte principalement de deux facteurs. D’une part, la concurrence fiscale entre les États limite leur capacité à lever des impôts. D’autre part, l’augmentation des dépenses sociales a été forte, notamment du fait du vieillissement de la population, du chômage et de la permanence des problèmes de pauvreté et d’exclusion sociale.
La situation des différents États de l’Union a, toutefois, été différente selon leur modèle de croissance, leurs structures productives, leur taille, et les politiques économiques suivies.
Certains petits pays ont pu notamment utiliser la compétition fiscale sans pénaliser la situation de leurs finances publiques. Dans ce contexte, la France a pour sa part connu un déficit permanent de ses finances publiques depuis l’année 1981.
Les effets de la crise sur les finances publiques
Face à la crise financière et bancaire et à l’effondrement des dépenses privées au quatrième trimestre 2008, les gouvernements ont mis en place des aides publiques massives pour les banques et des politiques budgétaires de soutien de l’activité économique. Il en est résulté une explosion des déficits publics qui ont atteint dans de nombreux pays des niveaux record.
Cette situation a perduré dans les nombreux pays (notamment la Grèce et l’Italie) où la croissance, toujours faible, n’engendre pas une reprise de la hausse des ressources publiques.
Amélioration des comptes publics entre 2015 et 2019
Cependant, depuis 2015-2016, la situation s’est améliorée dans la plupart des pays européens les plus durement frappés par la crise entre 2008 et 2013 (à l’exception de la Grèce qui reste dans une situation très délicate).
Cette amélioration tient en bonne partie à la politique de la BCE qui a acheté de la dette publique, ce qui a diminué les taux auxquels empruntent les pays européens.
Par exemple, l’Espagne a connu un rebond de sa croissance depuis 2015. L’Irlande, elle aussi durement touchée par l’éclatement d’une bulle immobilière en 2008, a depuis largement rebondi avec une croissance supérieure à 5 % depuis 2014 (bien que cette croissance soit en partie liée à des spécificités fiscales de l’Irlande qui poussent artificiellement les chiffres de la croissance à la hausse).
Le poids de la dépense publique, qui a atteint en France 56 % du PIB en 2018, est régulièrement pointé du doigt et plusieurs économistes appellent à une baisse à la fois de la dépense publique et de la pression fiscale. Par exemple, une étude de France Stratégie de mai 2018 intitulée « Baisser le poids des dépenses publiques : les leçons de l’expérience des pays européens » indique que, au cours des vingt dernières années, 21 des 27 pays de l’Union Européenne ont réduit le montant des dépenses publiques de 3 points de PIB.
L’exemple emblématique est celui de la Suède, dont la dépense publique totale est passée de 62 % du PIB en 1995 à 48 % en 2018 avec, dans le même temps, le maintien de régimes de protection sociale efficaces.
La pandémie de Covid-19 provoque une détérioration généralisée des comptes publics
Comme la France, la plupart des pays européens ont enregistré des déficits publics élevés en 2020.
Cette année-là, le déficit public moyen était, en effet, de 7,2 % pour les membres de la zone euro et de 6,9 % pour les pays de l’Union européenne. L’Espagne, Malte et la Grèce sont, en Europe, les trois pays ayant enregistré le déficit public le plus élevé avec respectivement 11 %, 10,1 % et 9,7 % de leur PIB en 2020. Tous les pays, à l’exception du Danemark, ont, enfin, affiché, en 2020, un déficit supérieur à 3 %.
Les règles de discipline budgétaires imposées aux États membres de l’Union européenne ont été suspendues momentanément pour faire face à la crise sanitaire.
La situation française après le Covid
Bien que les comptes aient été partiellement redressés après la crise sanitaire, et que la France est l’une des économies dynamiques au sein de l’Union Européenne, le déficit dérape à nouveau en 2024, dépassant les 6 %. Les Gouvernement annonce une réduction du déficit à 5 % en 2025, avec un objectif de 3 % en 2029. De nombreux débats sont mis en avant sur la pertinence des différentes dépenses et recettes publiques.
L’endettement de l’État, correspond-il pour partie à l’accumulation des déficits successifs et pour partie aux emprunts pour investissements.
Si oui, quelle est la proportion ?
Bonjour,
En fait, la dette publique est précisemment la somme de tous les déficits passés (comprenant le déficit primaire, augmenté des charges d’intérêt et des revenus d’actifs). Les dépenses de l’État sont elles divisées entre les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement (même si la frontière au sens économique est parfois très floue). Autrement dit, le déficit à pour origine en partie les dépenses de financement, mais il ne fait pas trop de sens de définir quelle partie du déficit à pour origine quel type de dépenses.
Meilleures salutations,
L’équipe de Lafinancepourtous
les chiffres, sont faux 3000 milliards ça c’est un fait
Bonjour,
Vous confondez deux notions : le déficit public et la dette publique. Un déficit concerne une année alors qu’une dette est une accumulation de déficits sur plusieurs années. Le déficit est un flux et la dette est un stock.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
salut ; une question
pourquoi on accepté des déficit public en période de crise
Bonjour,
L’existence de déficits publics peut répondre à de nombreuses logiques économiques. En temps de crises, il peut s’agir d’atténuer les effets de celle-ci grâce à l’utilisation du budget de l’Etat.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
bonjour,quels sont les outils qui permettent de lutter contre les déficits budgétaires excessifs? citez deux exemples
Bonjour,
Pour réduire son déficit budgétaire, un État peut soit augmenter ses ressources (provenant des impôts, des taxes, des revenus du patrimoine et des revenus de l’activité industrielle et commerciale de l’État) ; soit diminuer ses dépenses (salaires versés au fonctionnaires, achats de fournitures et de services, sommes redistribuées, investissements et transferts en capital).
Premier exemple : si plus de citoyens répondent à certains critères d’imposabilité (toute chose égale par ailleurs), les recettes de l’État liés à l’impôt en question augmentent. On parle d’augmentation de l’assiette fiscale. Elle peut être provoquée par l’État (ex : diminution d’un seuil plancher d’imposabilité), ou non (ex : hausse des salaires).
Second exemple : si l’on diminue le montant forfaitaire d’une aide sociale accordée aux citoyens éligibles (toute chose égale par ailleurs), les dépenses de l’État liées aux subventions en question diminuent.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
tout d abord,il faut connaitre la ligne fond sur l economie et le pouvoir d achat de base des ouvriers, est mettre l inflation à 3 % depuis 2000 à l union europenne , ( en sachant que notre euros dollars le pivot etait 1,16 avec un euros fort qui pouver monter à 1,68 euros ou le plus bas 0, 80 ou 0,60
en sachant que si l euros etait plus 1,50 face au dollars on pouver acheter autant de dollars pour faire un echange commercial avec leurs produits commercial , alors les americains pouver mettre leurs savoir en france et le role de la france s etait attirer les investisseurs dans notre pays pour l innovation moderme.
C’etait le role de la commision europenne qui agi comme ceci.
et de respecter le deficit à 3 % de la somme de 90 à 95 milliards d euros avec une dette de 60% deficit public et avoir une balance commercial excèdant 60 milliards d euros ou plus
en restant sur la moyenne imposition de 50% et notre objectif France ou plus selon la cote immobiliers et les revenus ISF , s etait la relation franco- allemand s etait la direction de l europe que les autre pays devais suivre de cette direction.
Mais l union europenne doit eviter les credits crush pour les deux taux de QE et le taux directe , le l europe s est des actifs commerciales ou des actifs financieres commes les devidendes qui doits récupéré pour son fonctionnement
en respestant la demandes d immigrations dans plusieurs secteurs sur les differents intectuelle
la demande d immagration doit être gerer selon notre economie est les poste demander dans les secteurs des 3 classes pour pas mettre en perile notre structure collective et strurelle en sachant notre en france etait chretienne ,
chaque pays europenne dans l union doit avoir un surperflux pour aider les pays en sous develeppoments qui veut dire sur la structure colectivité et public
et les pays sous developper doit greer des entreprises pour leurs economies national et internationnales
le marché du petrole doit à 60 euros le baril brut ou desendre à 55 dollars
le prix du gazoil on doit retrouver à 0,90 et l essence à 1,10
dans l economie nous avons aussi les revenus
les prés à court termes sur leurs moyenne etait 4,5 %
LA CLASSE MOYENNE EN AMÉRIQUE A FAIT UN EN ARRIERES DE 10 ANS EN 2008
Bonjour,
Nous ne sommes pas sûrs de comprendre votre commentaire. Où souhaitez-vous en venir ?
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
comment calcule t-on le PIB en montant brute
Bonjour,
Il existe trois grandes approches permettant de calculer le PIB : par la production, par les revenus et par la demande. Vous trouverez des explications détaillées sur chacune d’elles dans notre article « PIB : définitions et enjeux », disponible à l’adresse suivante : https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/politiques-economiques/theories-economiques/pib/
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour j’ai deux questions pertinantes,
Un déficit public est-il toujours mauvais ?Quelle est la conséquence des faibles taux d’intérêts sur la dette publique ?
Bonjour,
Un déficit public n’est pas mauvais en soi. Par exemple, en période de crise économique, l’Etat peut utiliser son déficit afin d’atténuer les conséquences de cette crise et de relancer l’économie. Dans ce cas, plus les taux d’intérêt sont faibles, moins il sera coûteux pour l’Etat d’avoir recours au déficit.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour, je me posais plusieurs questions sur le déficit public. La première est de savoir si le déficit public sur une année donnée se traduit mécaniquement par une hausse du niveau d’endettement du pays en question, ou une baisse, ou une stagnation, ou une hausse du taux d’intérêt sur les obligations souveraines émises par le pays en question ?
Bonjour,
La dette publique est constituée par l’ensemble des engagements financiers de l’Etat et des administrations publiques pris sous forme d’emprunts. Elle résulte donc en partie de l’accumulation des déficits passés.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonsoir, suite à votre réponse, la réponse à ma question serait une hausse du niveau d’endettement ?
Bonjour,
Oui, la dette publique augmente en situation de déficit public.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Super, merci.
Comment s’effectue le refinancement des APU ? Comme la BCE ne peut octroyer crédits aux APU ? Passent-elles par les banques commerciales et les marchés financiers en émettant des OAT ? Merci de votre réponse.
Bonjour,
Les administrations publiques financent leur besoin de financement en levant des fonds sur les marchés financiers. Plus précisément, l’Etat émet deux types de titres financiers : les bons du Trésor à taux fixe et à intérêt précompté et les obligations assimilables du Trésor. Pour les détails de la procédure d’émission des OAT, nous vous conseillons la lecture de notre article « Comment l’Etat finance-t-il son besoin de financement ? », disponible à l’adresse suivante : https://www.lafinancepourtous.com/juniors/lyceens/le-financement-de-lactivite-economique/comment-letat-finance-t-il-son-besoin-de-financement/
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour, je suis étonnée du montant auquel pourrait s’élever le déficit de l’Etat en 2022, mais peut-être que je me trompe ? Selon la LF 2022, les recettes seraient estimées à 311 mds, les dépenses à – 536 mds, ce qui entraînerait un déficit de – 225 mds !
Bonjour,
D’après la Loi de finances pour 2022, le déficit budgétaire prévu est bien de 153,8 milliards d’euros (cf. le tableau des ressources et des charges figurant pages 37 et 38 de la Loi de finances disponible à l’adresse suivante : https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=tuJ-YzZKSB-nAqvlqBHix4iX_erjixoTD_Jy3AVXRFk=)
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
Dans votre chapitre Recettes, vous écrivez que la LF 2022 prévoit 311 Mds d’€. Dans votre chapitre Dépenses, selon votre graphe, la LF totalise au moins 536,2 Mds d’€.
Pourquoi le déficit ne s’élèverait-il pas à 311 – 536,2, soit plus de 225,2 Mds d’€ ?
Bonjour,
d’une façon générale, vos commentaires laissent un doute énorme et ne décrivent pas la situation de façon factuelle : tous les politiques présentent le déficit annuelle en % du PIB (richesse accumulée par la nation), ce qui veut dire que chaque année la richesse de la nation se réduit du % de déficit. Avec un endettement de 120% du PIB, cela signifie que notre richesse est significativement inférieure à nos dettes. En d’autres termes, la France est en faillite car toute entreprise dans cette situation aurait déjà déposé son bilan depuis longtemps. Mais en plus, exprimer le déficit anneule en % du PIB est un leure. Toute entreprise décrit son résultat annuel en % de son Chiffres d’affaires (c’est ce qu’on appelle la marge nette après impôts). Or, si nous comparons le déficit 153 milliards d’euros en % des encaissements nets d’impôts 311 milliards, le déficit annuel est de 50% des revenus de l’Etat. C’est énorme, et cela décrit bien que depuis essentiellement 1981 (arrivée de l’Union de la Gauche au pouvoir !) , notre pays vit à crédit et sur la capacité des générations futures à rembourser les subventions, les crédits, les allocations spéciales…… de toutes natures que nos parents et nous mêmes consommons chaque jour pour bien vivre au dessus de nos moyens.
Exemple : le comportement de l’Etat, à la demande de certains partis politiques et syndicats, est comparable à un salarié qui gagnerait 1500 € par mois, mais dépenserait systématiquement tous les mois 2250 €. Il serait très rapidement mis sous tutelle de la Banque de France, avec très certainement une interdiction d’émettre des chèques, voire même d’être interdit bancaire, avec obligation de respecter très strictement un budget restrictif.
Il n’est pas normal de votre part de ne pas décrire cette situation factuellement et aussi clairement, et surtout de prétendre qu’il n’y a rien d’anormal à vivre dans une situation de déficit.
Bonjour,
Débattre de l’utilisation des deniers publics est utile, tant d’un point de vue économique que démocratique. Votre commentaire contient, toutefois, de nombreuses erreurs… factuelles ! La comparaison entre le budget d’un Etat et celui d’un ménage ou d’une entreprise est, tout d’abord, trompeuse. En effet, contrairement à ces derniers, une des caractéristiques de l’Etat est de disposer, a priori, d’une durée de vie infinie. La question du remboursement de la dette se pose donc en des termes différents : tant que l’endettement de l’Etat demeure dans des limites « raisonnables », il lui est toujours possible d’emprunter à nouveau pour remboursement un ancien emprunt. Ensuite, la France accumule des déficits depuis 1975 et non 1981. Enfin, il peut être légitime de vouloir comparer, dans une logique comptable, le montant du passif de l’Etat à celui de son actif. Or, dans ce cas, vous ne devez pas utiliser le produit intérieur brut (PIB) qui mesure la richesse créée dans un pays par l’ensemble des agents économiques, mais bien la valeur de l’actif des administrations publiques. Selon l’INSEE, l’ensemble des actifs des administrations publiques représentait près de 4 219 milliards d’euros fin 2021 (https://www.insee.fr/fr/statistiques/6532718).
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
Pour calculer le déficit, il convient de soustraire les dépenses totales nettes aux recettes totales nettes. Or, dans notre article sur les dépenses de l’Etat, nous présentons les dépenses totales brutes, d’où la différence constatée.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
Une question, le plan de relance est-il d’inspiration keynésienne ?
Bonjour,
J. M. Keynes avait effectivement préconisé dans les années 1930 de relancer l’économie via une augmentation des dépenses publiques. Tout plan de relance n’est toutefois pas « keynésien » au sens strict du terme, puisque J. M. Keynes mettait l’accent sur des dépenses publiques visant à stimuler la demande.
Meilleures salutations,
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Stimuler la demande a ses limites si elle creuse le déficit de la balance commerciale et se traduit par un appauvrissement du pays.
Bonjour,
Effectivement, tous les plans de relance ne se valent pas. Le consensus scientifique général en économie est qu’un plan de relance a un intérêt avant tout pour faire face aux crises et éviter un effondrement du système productif. De manière plus générale, la destination des dépenses est un facteur important : financer la production locale ou des importations, par exemple, n’a pas les mêmes effets de long-terme. Le déficit de la balance commerciale ou courante, cependant, ne doit pas systémiquement être vu comme le signe d’une mauvaise santé ou d’un appauvrissement de l’économie. Les États-Unis sont en déficit courant depuis une cinquantaine d’années, et l’économie américaine ne se porte pas mal pour autant.
Meilleures salutations,
L’équipe de Lafinancepourtous