G20 : origines et objectifs
Le G20 a été créé pour la première fois en 1999, en marge du sommet du G7. L’objectif était de réfléchir à des solutions permettant d’éviter la répétition des crises financières ayant éclaté au cours des années 1990 (crise mexicaine de 1994, crise asiatique de 1997, crise russe de 1998). Le G7, qui ne regroupe que des pays développés, ne semblait pas à même d’apporter des solutions à des problèmes qui frappaient avant tout les pays en développement.
Suite à la crise de 2008 et à sa rapide propagation du fait de l’interdépendance croissante des économies, la nécessité d’une action coordonnée s’est fait sentir. De plus, le poids croissant des pays en développement (Chine et Inde notamment) a montré le côté obsolète du G7, qui représentait une part toujours plus faible de l’économie mondiale.
C’est donc à partir de novembre 2008, lors du sommet de Washington, que le G20 est devenu un organe central de la coopération internationale.
Le G20 est composé de l’Afrique du sud, de l’Australie, de 5 pays d’Amérique (Canada, Mexique, États-Unis, Brésil et Argentine), de 5 pays d’Asie (Chine, Japon, Corée du Sud, Inde et Indonésie), de 2 pays du Moyen-Orient (Arabie-Saoudite et Turquie), de 5 pays Européens (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Russie) et de l’Union européenne.
Ces pays membres représentent environ les deux-tiers de la population mondiale et 90 % du PIB mondial.
Le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale prennent également part aux discussions. L’Espagne, 13ème économie mondiale, est « invitée permanent » du G20.
Le G20 de Londres, en 2009, avait fixé des objectifs ambitieux en matière de lutte contre les paradis fiscaux et de réforme du système financier international. Les sommets suivants, qui se tiennent au rythme de un par an, ont insisté sur la nécessité de mieux réguler la finance et le commerce mondial et de lutter contre le réchauffement climatique. Cependant, les résultats concrets sont plutôt maigres.
De plus, avec l’élection de Donald Trump qui ne cache pas son aversion envers les initiatives de coopération internationales, les ambitions du G20 ont été revues à la baisse.
Le G7, précurseur du G20
A la suite du choc pétrolier de 1973, les États-Unis, le Japon, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne de l’ouest se rencontrent en 1974 à Washington pour discuter d’une réponse à apporter la crise.
Sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, le G6 est créé en 1974 avec l’ajout de l’Italie aux 5 pays initiaux. L’année d’après, le G7 est instauré lorsque le Canada rejoint le « club des pays riches ». En 1997, la Russie rejoint officiellement le groupe, qui devient le G8. Cependant, elle en est exclue en 2014, suite à l’annexion de la Crimée.
Le « Groupe des 7 » vise à améliorer la coopération internationale et sur des sujets comme la règlementation financière, la lutte contre la pauvreté et l’écologie. Son action est contestée, cette réunion étant critiquée par les altermondialistes comme un « club de riches » soucieux de défendre leurs intérêts au détriment des pays pauvres.
L’émergence des pays en développement a cependant poussé à l’élargissement à des pays comme la Chine et l’Inde qui sont devenus des acteurs incontournables, d’où la création du G20. Cependant, le G7 se réunit encore chaque année. En 2019, il s’est, par exemple, tenu à Biarritz.